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Seul avec mon iPad 2 – le bilan

Aujourd’hui j’ai pris mon MacBook Pro dans mon sac à dos. Je l’ai trouvé très lourd. Cela met un terme à ma semaine sans ordi…

Aujourd’hui j’ai pris mon MacBook Pro dans mon sac à dos. Je l’ai trouvé très lourd. Cela met un terme à ma semaine sans ordi. J’ai survécu sans trop de difficulté et cela m’a permis de découvrir certaines choses sur l’iPad bien que j’en sois un utilisateur assidu depuis plus d’un an.

Pour conclure cette semaine, il faut revenir à la question de départ : est-ce que je vais remplacer mon ordinateur par un iPad ? La réponse est clairement non, et voici pourquoi.

Encore du chemin à faire avant « l’ère post-PC »…

1. Je dois travailler sur un Mac puisque je m’occupe notamment de la rubrique pratique de SVM Mac. À moins de faire un « SVM tactile », je vais avoir besoin d’utiliser mon Mac au quotidien. J’ai réussi à traverser un bouclage, mais à long terme, ce n’est pas possible.

2. Il est pour l’instant inconcevable de sauvegarder ou de mettre à jour l’iPad sans ordinateur.

3. Il manque un gestionnaire de fichiers plus souple qui évite de faire l’aller-retour en permanence entre plusieurs applications, qui plus est payantes pour la plupart.

Les deux derniers points pourraient très bien être résolus par une mise à jour logicielle dans une prochaine version, iOS 5 par exemple. Apple pourrait s’inspirer du système instauré par HP-Palm, qui sauvegarde automatiquement le contenu d’un téléphone WebOS dans les nuages. Les mises à jour sont aussi envoyées directement par le Wi-Fi. C’est peut-être ce que prépare la pomme avec son data center en Caroline du Nord, à travers un éventuel service MobileMe gratuit. Elle pourrait très bien aussi proposer une sauvegarde en réseau local, comme sur le Mac aujourd’hui avec Time Capsule.

Au sujet des manques matériels, il est vrai que l’on déplore l’absence de port USB comme on regrettait l’absence de lecteur de disquettes sur l’iMac – qui, ironiquement, était le premier ordinateur à offrir l’USB. Il faut sans doute abandonner l’espoir qu’Apple revienne sur ce choix discutable. En revanche, on peut espérer que l’iPad 3 devienne compatible avec les antivols d’ordinateurs portables. Aujourd’hui, en entreprise, vous devez le garder avec vous en permanence ou le ranger dans un tiroir sous clé.

…mais l’informatique traditionnelle a déjà du plomb dans l’aile

Malgré ces obstacles, l’informatique mobile va se substituer en grande partie à nos ordinateurs habituels. L’iPad en est un exemple, mais les ordiphones en ont aussi les capacités. Prenez le Motorola Atrix : il possède un double cœur, et il suffit de le brancher sur une station d’accueil avec clavier, souris et grand écran pour en faire un ordinateur tout à fait standard, apte à remplir la majorité des tâches qu’on demande à un PC ou à un Mac. L’usage de ces derniers va mécaniquement devenir marginal au fil du temps. Ces petits périphériques ont alors l’avantage de prendre beaucoup moins de place qu’un ordinateur portable, même un netbook.

Il y a aussi un impact écologique direct. Au départ, si j’ai imaginé remplacer l’ordinateur par l’iPad, c’est parce que j’ai constaté que l’empreinte carbone d’une tablette était bien inférieure à celle d’un ordinateur classique, même un portable, et à tous les niveaux : fabrication, transport, utilisation et recyclage. À ce sujet, je vous conseille de lire le prochain numéro de SVM Mac, en kiosques le 21 avril, dans lequel nous vous révélerons quel est l’ordinateur le moins polluant d’Apple. Vous risquez d’être surpris.

J’aimerais apporter une petite précision sur ce que j’ai écrit à propos de Flash. Je me fonde évidemment sur mon expérience personnelle. En tant qu’utilisateur de Mac, je ne l’utilise plus parce que je préfère faire servir mon double cœur à autre chose qu’à mouliner dans le vide. Il y a encore deux semaines, les ventilateurs tournaient à plein régime. J’ai vérifié dans le moniteur d’activité que mon processeur était sollicité à presque 200 %. Il a suffi que je ferme un onglet de Chrome avec une publicité en Flash pour que l’activité retombe à moins de 10 %.

Quant à Android, je parlais là encore de mon expérience des tablettes. J’ai pu tester une Samsung Galaxy Tab, et j’ai été frappé par le manque de réactivité et le fait que l’interface prévue pour le survol de souris était inadaptée au tactile. J’attends avec impatience de pouvoir tester Flash sur une tablette Honeycomb, tant ce système m’a l’air prometteur. En attendant, toutes les plus grandes plates-formes de partage de vidéos ont ajouté le HTML5 à leur service (YouTube, DailyMotion, Vimeo, etc.), ce qui laisse au moins le choix à l’utilisateur et lui évite de rester dans une impasse. Ou comment l’iPhone et l’iPad ont réussi à briser un monopole.

Puisqu’on parle de vidéo, j’ai fini par trouver la meilleure application de lecture de DivX au fil de mes pérégrinations. Elle s’appelle Buzz Payer HD (2,39 euros). Pas de saccade, gestion des sous-titres, accès réseau PC ou UPnP, lecture en streaming ou en local (Avi, MKV, etc.) de nombreuses options d’affichage, un must.

Merci de m’avoir soutenu pendant cette semaine éprouvante avec autant de ferveur. J’ai apprécié vos critiques positives et essayé de prendre en compte les négatives autant que possible. Pour finir, je vous conseille quelques saines lectures :

♦ le test de l’iPad 2 par Pierre Fontaine (01Lab) ;
♦ un dossier pratique de Nicolas Robaux sur Dropbox, dont je me suis beaucoup servi cette semaine.

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Julien Guillot (SVM Mac)