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Services web : vraie chimère ou fausse poule aux ?”ufs d’or

Mode ou tendance durable, les services web attirent les plus grands de l’informatique. Les positions sur ce marché doivent se prendre dès aujourd’hui.

Qu’ils l’appellent e-Speak, . Net ou Sun One, depuis quelques mois HP, Microsoft, Oracle, Sun et quelques autres défendent une même vision. L’avenir appartient aux ” services web “. Une notion encore floue, mais qui donne lieu à une empoignade marketing intense avant même la disponibilité de quelques produits. Le concept de services web pourrait se définir par des composants applicatifs accessibles par internet. Une banque pourrait, par exemple, proposer un service de paiement sécurisé. Elle l’hébergerait et le proposerait aux sites de commerce électronique pour qu’ils l’intègrent de façon invisible. Mais ce n’est pas ce genre de services élaborés qu’IBM, BEA et consorts comptent fournir. Pour l’heure, ils se concentrent sur les briques techniques élémentaires nécessaires au développement de tels services. Ce qu’ils espèrent vendre, ce sont les serveurs d’applications sur lesquels ces services fonctionneront, ainsi que des prestations de maintenance et d’assistance.Le développement de ces modules applicatifs interopérables, prêts à l’emploi et compatibles avec tout type de terminal, nécessite toutefois une véritable standardisation. C’est d’ailleurs le seul moyen de garantir la pérennité d’un concept qui a encore tout l’air d’une mode. Aujourd’hui, un consensus semble établi autour de la façon d’écrire ces modules (XML), de les décrire (WSDL), de les classer (UDDI) et de les invoquer (SOAP). Mais il reste le problème de l’exécution sur le serveur d’applications, toujours marqué du sceau de l’opposition entre les mondes Java (J2EE) et Microsoft. Dans cet univers standardisé, “c’est la rapidité de mise aux normes des produits, la qualité du support et les performances qui feront la différence “, estime Pierre-Olivier Chotard, directeur marketing Europe du Sud chez BEA. C’est ce qui explique la véritable course de vitesse lancée entre les éditeurs. Une course que le Giga Group a catalysée par une étude révélant que près de 50 % des entreprises interrogées comptent déployer des services web dans les six mois à venir. Chacun cherche donc à séduire rapidement les développeurs.Sociétés de services, éditeurs de progiciels et responsables informatiques sont désormais la cible de nombre d’initiatives. Les partenariats et les séminaires se multiplient, des kits de développement sont distribués, des centres de compétence sont créés (Sun vient d’ouvrir son centre iForce à Paris et le WebSphere Innovation Center d’IBM est prévu pour le début de l’été), des réseaux sont mis en place comme OTN, d’Oracle; WSDN, de Microsoft; ou Alphaworks, d’IBM.Il reste pourtant difficile d’évaluer la taille de ce marché et son potentiel de croissance. Et cela d’autant que la vente de serveurs d’applications n’est pas obligatoirement liée au déploiement de services web. Néanmoins, tous les acteurs s’accordent à penser que les parts de marché sont à prendre très rapidement : “D’ici à la fin de l’année, le marché se sera décanté, et l’on aura une vision assez claire des choses “, prédit Jean-Christophe Dupuy, responsable marketing internet et développeurs chez Microsoft France. 












































































































 Des offres encore à l’état d’ébauche 
 Editeur     Nom du programmme ” services web ”     Serveur d’applications 
 BEA     ?”     WebLogic 
         
 Bowstreet     Business Web Factory     Business Web Automation Engine 
         
 HP     e-Speak     Bluestone 
         
 IBM     ?”     WebSphere 
         
 Microsoft     .Net     gamme Enterprise Server 
         
 Oracle     Oracle 9i Dynamic Services     Oracle 9i Application Server 
         
 Sun     Sun One     iPlanet Application Server 
 
 Les éditeurs englobent leur stratégie autour des services web dans un grand programme générique. Pour l’instant, BEA et IBM préfèrent s’abriter derrière les marques de leurs serveurs d’applications qui généreront les revenus attendus par les services web.

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Jean-Baptiste Dupin