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Serveurs en rack : un encombrement minimal à performances égales

Compacité, évolutivité, facilité de maintenance… Le format rack répond aux contraintes des hébergeurs et autres grands consommateurs de serveurs.

Il faut optimiser chaque mètre carré de notre salle informatique ! “, s’exclame Michel Hoarau, PDG de Ionet. À l’instar de ce fournisseur d’accès et de services Internet sur l’océan Indien, basé à La Réunion (sept personnes), la compacité du matériel informatique est un leitmotiv pour les professionnels du web. Il leur faut disposer de petits serveurs de haute densité, empilables dans des armoires, autrement dit des serveurs en rack. Les hébergeurs et autres fournisseurs d’accès en sont logiquement les principaux consommateurs. “Nous avons choisi le RaQ 3i, de Cobalt Networks, non seulement parce qu’il fonctionne avec Linux, mais aussi pour son format 1 U [1 unité rack, soit 4,5 cm de hauteur, Ndlr]“, explique le PDG de Ionet. Sur les quinze baies de 42 U entreposées dans une pièce de 30 m2 (toutes ne sont pas encore pleinement utilisées), trois sont réservées aux serveurs Cobalt. De plus, le jeune fournisseur a opté pour des serveurs en rack Compaq tournant avec NT.
L’économie d’espace réalisée grâce à la compacité des racks était également le principal critère de choix de Keo, régie publicitaire multimédia sur medikeo. com et éditeur de moteurs de recherche dédiés à la médecine. Cette société parisienne de dix-sept personnes externalise, en effet, une partie de ses serveurs chez ISDNet : “Nous n’avons placé, pour l’instant, qu’un seul serveur web IBM Netfinity 7000 de 7 U [biprocesseur, Ndlr], dans la baie de 40 U que nous leur louons, précise Olivier Cadou, PDG de Keo. Avec des serveurs de format classique, nos coûts de location, dépendant de l’espace utilisé, seraient, à terme, nettement supérieurs.”

Des serveurs en rack pour simplifier l’organisation

Keo dispose, en outre, de deux autres serveurs Netfinity en rack dans ses locaux (l’un dédié aux applications web, l’autre à l’indexation de bases de données), pour un coût total de 470 000 F ht (71 650 ?). Chez Ionet, chaque rack est aussi spécialisé suivant son utilisation : serveur web, serveur de messagerie ou de noms de domaines (DNS). “Le système d’armoires à rack simplifie beaucoup l’organisation d’une salle informatique “, témoigne David Bozio-Made, directeur du développement du groupe parisien Connection, spécialisé dans l’hébergement d’applications Audiotel, Télétel et Internet (cinquante personnes). Les dix armoires utilisées par l’entreprise sont classées par thème d’application ou par client. Les écrans – fournis avec les racks – ont, quant à eux, été placés sur des étagères fixées entre deux armoires. Il y a cinq ans, plus de quarante serveurs Compaq ProLiant 1600R de 4 U (de 25 000 à 40 000 F ht, soit de 6 100 à 3 810 ?) sont venus rejoindre les serveurs en rack spécialement assemblés, alors utilisés par le groupe. En revanche, le directeur du développement n’a pas noté de réel gain de place : “On ne peut pas mettre 40 serveurs de 1 U dans une armoire de 40 U, confirme Olivier Cadou de Keo. Il faut espacer les unités pour améliorer la ventilation, et placer des éléments accessoires comme des lecteurs DAT.” Les racks étant empilés les uns au-dessus des autres, la ventilation doit être particulièrement efficace. Chez Compaq, outre les ventilations de l’alimentation, de la carte mère et de l’électronique additionnelle, le ProLiant 1600R comprend une cellule de détection de chaleur et des options d’alerte pour effectuer des redémarrages d’urgence. Cela ne dispense pas de placer les machines dans une salle climatisée, pour assurer une température constante. Pour les performances, les serveurs en rack offrent un bon niveau de puissance et de capacité de stockage : du Pentium III à 550 MHz chez Connection, au biprocesseur avec 2 x 36 Go de disque chez Keo, tout le monde semble avoir trouvé son compte. D’autant plus que “le stockage de sauvegarde, qui nécessite plus de capacité, doit, de toute façon, être délocalisé “, ajoute Michel Hoarau, de Ionet.

Des machines solides destinées à être manipulées

Bien que leur agencement nécessite des précautions supplémentaires, les serveurs en rack sont mieux protégés des agressions extérieures (poussière, chocs…), que les serveurs de bureau. “Conçus pour être souvent manipulés, les ProLiant sont extrêmement fiables ; peut-être parce que le constructeur choisit des composants plus solides et de meilleure qualité. Leur taux de panne est si faible qu’il en est anormal ! “, s’étonne David Bozio-Made. Ainsi, des cartes de télécommunications doivent être régulièrement ajoutées aux serveurs du groupe Connection : “Sans clou, ni vis, plaisante David Bozio-Made. Tout est prévu pour une maintenance sans contrainte : le bo”tier du ProLiant s’ouvre sans aucun outil et il suffit de ” clipser ” les cartes pour les fixer. Chaque élément est extractible indépendamment des autres.” Protégés par un second capot, les composants centraux du serveur sont séparés des cartes additionnelles pour éviter tout dommage. Michel Hoarau, de Ionet, félicite également la simplicité d’administration du RaQ 3i, effectuée “en quelques clics “. Chez Keo, l’enthousiasme est plus mitigé : “Certes, l’ouverture du capot est plus simple, mais nous avons toujours besoin d’un tournevis pour ajouter des cartes. Les racks ne sont finalement pas très différents des serveurs classiques. Ils sont juste plus facilement accessibles “, résume Olivier Cadou. Bien que fixé, en général, sur des rails coulissants, un rack, situé tout en haut d’une armoire de deux mètres, n’en demeure pas moins difficile à ouvrir. Connection a résolu le problème en plaçant certains serveurs sur des planches extractibles de l’armoire. Elles permettent de déplacer simplement les machines dotées de poignées. Mais avec ou sans ce système D, l’accès aux câbles des serveurs est grandement facilité. David Bozio-Made souligne aussi l’esthétique des armoires à rack : “Certaines personnes apprécient d’avoir une salle informatique bien ordonnée, et des diodes clignotantes sur la façade des racks. Pour ma part, le témoin marche-arrêt des ProLiant me suffit largement…”

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JULIE DE MESLON