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Serial ATA, l’interface à retardement

Promise à une belle réussite dans les dix prochaines années, l’interface Serial ATA devra attendre 2004 pour donner le meilleur d’elle-même.

Lente maturation que celle de Serial ATA. Annoncée il y a deux ans, cette interface entrée/sortie dédiée aux périphériques de stockage interne va progressivement envahir le marché. À mi-chemin entre Ultra ATA et Ultra SCSI, respectivement utilisées pour les PC et les serveurs, Serial ATA occupera ces deux domaines.Toutefois, prévue en 2003, son arrivée ne devrait pas être fracassante, son débit étant quasi analogue à celui d’Ultra ATA (lire encadré). Mais la donne pourrait changer dès 2004, si le calendrier est respecté. En effet, Serial ATA devrait doubler son débit, faisant jeu égal, à 20 Mo/s près, avec Ultra SCSI (320 Mo/s). Dès lors, Ultra ATA ne sera plus intéressante pour les PC, et Serial ATA pourra même s’imposer, pour des raisons économiques mais avec des contrôleurs multicanaux, sur le marché des serveurs bas de gamme en lieu et place de l’interface SCSI.

Définir les spécifications

Cette évolution suppose que tous les rouages soient bien en place. Intel ne prévoit pas de livrer ses jeux de composants SpringDale avant le début 2003. Ils prendront en charge l’interface Serial ATA de première génération, l’AGP8x et, à la mi-2004, le Pres-cott, un Pentium 4 gravé en 0,09 µ. De leur côté, les fabricants de cartes mères et de disques durs se positionnent progressivement. Cet été, Asus et Seagate ont dévoilé leurs premiers prototypes : cartes mères 4S8X, A7V8X et A7N8X pour le premier, disque Barracuda ATA V (7 200 tr/min, 2 Mo de cache et 120 Go de capacité) pour le second.L’essor de l’interface, prévu en 2004, dépendra de la finalisation de ses spécifications. Celles de Serial ATA I sont figées, contrairement à celles de Serial ATA II, en pleine maturation. Seagate, Intel et Silicon Image ont néanmoins présenté, lors de l’IDF, une fonction native de mise en file d’attente des commandes, qui fera partie de la spécification Serial ATA II. Cette fonction-clé permettra à un disque d’accepter les demandes de données du processeur et de les réorganiser pour augmenter le débit. Les disques durs placeront les demandes en file d’attente et les exécuteront sans l’assistance du processeur ni celle du jeu de composants de la carte mère. Mais pour l’heure, rien ne prouve que les 300 Mo/s promis en 2004 seront atteints.

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Rémi Langlet