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Selon l’Adami, les artistes ne touchent presque rien sur la musique dématérialisée

Des chiffres publiés par l’Adami révèlent les revenus des artistes sur les ventes de CD physiques, sur les albums dématérialisés et sur le streaming.

Si Johnny Hallyday, David Guetta ou Mylène Farmer sont les artistes qui ont le mieux gagné leur vie en 2012, la réalité de la grande majorité des artistes-interprètes au quotidien est toute autre dénonce la Spedidam (Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes) après la publication de chiffres par l’Adami, société d’administration des droits des artistes et musiciens interprètes.

Le partage des royalties se fait selon plusieurs paliers et la répartition est différente pour un CD, en version physique ou numérique, ou pour un titre écouté en streaming. Prenons le cas d’un CD à 15 euros. Le premier palier concerne les albums vendus entre 1 et 50 000 exemplaires. L’artiste principal touche alors 6,4 % pour un album physique, soit 96 centimes d’euro, contre 5,1 % pour un disque téléchargé légalement.

Le deuxième palier de vente se situe entre 50 000 et 200 000 copies écoulées. L’artiste touche alors 8,1 % pour l’album physique, soit 1,21 euro, contre 6,4 % pour le fichier MP3. Quant à la troisième tranche, elle correspond aux albums qui ont dépassé les 200 000 ventes : 9,7 % du prix total sont alors reversé au chanteur pour la copie physique, soit 1,45 euro, contre 7,7 % en version numérique.

Une situation inéquitable

Après, cela se gâte… Lorsqu’un de ses titres est acheté sur iTunes au prix de 1,29 euro, un artiste ne touchera que 0,04 euro. Et lorsque la chanson est écoutée sur une plate-forme de streaming, il ne touche que 0,0001 euro si l’internaute n’est pas abonné et jusqu’à 0,004 euro s’il est abonné. Mais les musiciens, choristes… ne touchent rien. Pour le directeur général gérant de la Spedidam, Jean-Paul Bazin, cette situation est on ne peut plus inéquitable.

Il rappelle que des propositions [PDF] ont été faites devant la mission Lescure et espère bien « qu’elles seront prises en compte afin de permettre aux artistes de vivre dignement de leur travail ».

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Cécile Bolesse