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Sega, c’est plus fort que la Dreamcast !

Les rumeurs sur un arrêt de la Dreamcast persistent. Quelle qu’en soit l’issue, un savoir-faire technologique, reconnu tant par les spécialistes que par ses principaux concurrents, assure d’ores et déjà à Sega une place de choix dans le jeu vidéo de demain.

Le lancement européen de la Dreamcast, le 14 octobre 1999, devait marquer le grand retour de Sega sur le marché des consoles de jeux vidéo. Quinze mois plus tard, près de 6 millions d’exemplaires ont été vendus de par le monde, dont 1 million sur le continent européen.Mais depuis sa naissance, la console a toujours vu ses ventes freinées par les effets d’annonce à répétition de ses concurrents, Sony et Microsoft en tête. L’opération de communication qui a récemment accompagné la sortie de la Playstation 2 en est l’un des meilleurs exemples.Tant et si bien que les rumeurs persistantes, et farouchement démenties, sur la disparition prochaine de la Dreamcast ne surprennent plus personne.Chez Sega France, on prend la nouvelle avec un certain détachement. “Il y a deux mois, on annonçait notre rachat par Nintendo “, indique Anne Roppé. Avant de préciser qu’“aucun des hauts responsables de Sega, y compris au Japon, ne s’est livré officiellement à une quelconque spéculation sur l’arrêt de la Dreamcast “.

Une rumeur qui réjouit la Bourse

En attendant, et quel que soit le bien-fondé de ces informations, l’action Sega s’envole toujours un peu plus. Sitôt la rumeur connue, le titre a pris 33 % en deux jours à la Bourse de Tokyo.L’amortissement des coûts de développement de la Dreamcast apparaît à présent de plus en plus incertain. Nombre d’analystes considèrent ainsi l’arrêt de la console comme un impératif de redressement financier pour le constructeur japonais, aujourd’hui dans le rouge.Par ailleurs, Sega, dont le savoir-faire technologique n’est plus à démontrer, pourrait tout aussi bien se recentrer sur quelques-unes de ses activités historiques comme le jeu d’arcades et/ou le développement de titres grand public.On évoque ainsi un engagement pour le développement multiplate-forme, c’est-à-dire pour tous les types de consoles, les PC, les téléphones mobiles… Sans le confirmer officiellement, Frédéric Raynal, responsable de No Cliché, le studio européen de développement de Sega, se dit prêt pour l’aventure.Même son de cloche chez Microsoft, où l’on indique que “Sega est une marque extraordinaire, et l’on adorerait qu’elle développe des jeux pour la Xbox”, la future console maison.Reste la Dreamcast. Selon Sébastien Lubrano, fondateur de Babeloueb.com, portail spécialisé dans l’hébergement gratuit de sites consacrés aux jeux vidéo, “la Dreamcast est un objet visionnaire. La seule console qui permette de jouer directement, connecté à Internet. Elle est peut-être arrivée un peu trop tôt sur le marché, mais grâce à elle les “gamers” ont redécouvert le plaisir de jouer “.

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Philippe Crouzillacq