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Sécurité : les constructeurs participent à une course à la puissance effrénée

Rivalisant sur les performances, les offres et les éditeurs de coupe-feu se multiplient, sans toutefois répondre complètement aux attentes des entreprises.

Depuis le début du printemps, constructeurs et éditeurs de coupe-feu se livrent une bataille acharnée. Et tandis que NetScreen présentait, à l’occasion de NetWorld + Interop, son boîtier coupe-feu Gigabit, le NetScreen 1000 (offrant en théorie, un débit bidirectionnel synchrone de 2 Gbit/s), Check Point annonçait fièrement les résultats d’un test démontrant que sa plate-forme logicielle VPN-1 NG pouvait, elle aussi, dépasser le Gigabit Ethernet. Cette arrivée importante de constructeurs révèle que le coupe-feu ?” épidémies de virus informatiques aidant ?” est devenu un marché de masse. Du coup, des spécialistes traditionnels de la sécurité (Netasq, WatchGuard, Check Point, Intrusion.com, Nokia, etc.) rivalisent désormais avec Cisco (qui vient de sortir un modèle pour petites structures, le PICS 515), et même Bull, qui, suite à son accord avec le constructeur norvégien Trustix, compte lancer l’année prochaine son propre boîtier coupe-feu.

Une complexité encore hors de portée

Mais cette pléthore d’acteurs n’est pas le seul obstacle auquel les entreprises en quête de solutions de sécurité se trouvent désormais confrontées. À l’occasion de NetWorld+Interop, les visiteurs ont pu entendre les ingénieurs d’Internet Security Systems, entre autres, expliquer que “le coupe-feu ne suffit pas à sécuriser le réseau “. ” C’est juste un filtre, lâche Serge Kerbrat, PDG d’ISS France. Sécuriser le réseau veut aussi dire analyser le trafic, surveiller les performances, etc.” Un constat un peu tardif, maintenant que les équipements sont installés. “Ce n’est pas un jeu de dupes, se défend Serge Kerbrat. Le marché reste à éduquer”, poursuit-il en évoquant le chiffre moyen de 23 000 ? ht (150 870 F) qui seraient consacrés à la sécurité par an et par entreprise. À éduquer ou à convaincre : lors d’un récent banc d’essai, les ingénieurs de Décision Micro & Réseaux ont pu constater que les fonctions d’administration restaient un point faible. Il en résulte une complexité d’exploitation hors de portée de la plupart des entreprises. Dans ce domaine, l’externalisation a un rôle à jouer.

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Paul Philipon-Dollet