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SCO revient et Caldera disparaît

La réalité économique oblige l’éditeur Linux à focaliser ses efforts sur son offre de serveurs Unix, dont est issue la majorité de ses revenus. La stratégie Linux passe au second plan.

Après avoir voulu profiter de l’euphorie Linux, en fusionnant avec Caldera l’année dernière (date de clôture de l’acquisition), le spécialiste de l’Unix sur plate-forme Intel revient sur le devant de la scène. “Les produits de l’ancien SCO représentent encore à ce jour la majorité de nos revenus et reviennent au coeur de notre offre. Ce changement de nom est simplement le reflet de la réalité économique”, reconnaît Darl McBride, le PDG du nouveau SCO.

OpenServer et UnixWare relancés d’ici à la fin de l’année

Ce changement de cap marque le retour en grâce des systèmes d’exploitation Unix de SCO, OpenServer et UnixWare, aux dépens de Linux. La nouvelle entreprise va désormais focaliser ses efforts sur le développement et la commercialisation de ses produits Unix, délaissés depuis la fusion.L’entreprise promet de nouvelles versions d’OpenServer et d’UnixWare d’ici à la fin de l’année, ainsi que le début de SCO Update, un service de mise à jour électronique trimestriel (correctifs de bogues, pilotes, nouvelles fonctionnalités….). De l’aveu même de Darl McBride : ” Il n’y a pas eu de nouvelle version d’Unix depuis la fusion. “Comme par le passé, OpenServer vise le marché des PME tandis qu’UnixWare, avec ses fonctions de clustering et de haute disponibilité, vise celui des opérateurs et des services financiers (banques, Bourses…).

Linux n’est plus une priorité

De l’ancien Caldera, il reste aujourd’hui Volution Online (la plate-forme d’administration pour les serveurs Linux), Unix et bientôt Windows, ainsi que le serveur de messagerie Volution Messaging Server, positionné comme un produit concurrent de Microsoft Exchange. “Nos développeurs Linux, pour la plupart basés en Allemagne, ont déjà rejoint les rangs de SuSE. Cette dernière a la responsabilité du développement de la distribution UnitedLinux, sur laquelle sera basé SCO Linux”, ajoute Darl McBride. La future version de SCO Linux 4.0, prévue pour la fin septembre, sera basée sur le noyau UnitedLinux, développé par SuSE.Il est clair que Linux n’est plus une priorité pour le nouveau SCO, qui veut désormais raviver son réseau de revendeurs et ses anciens partenariats avec les éditeurs d’applications et les fabricants de serveurs (Dell, HP/Compaq et IBM) autour de son offre Unix.” HP vend aujourd’hui environ 30 % des licences d’OpenServer et d’UnixWare par le biais de ses serveurs Proliant. Nous sommes donc ravis de voir que SCO va soutenir de manière plus active son offre Unix. Côté Linux, nous allons supporter à la fois Red Hat et UnitedLinux, mais pas plus, car cela demande trop de ressources “, explique Judy Charvis, directeur Linux au sein de HP.

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)