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Schlumberger avale Sema et entre dans le top 3 des SSII

Le groupe parapétrolier Schlumberger rachète la SSII franco-britannique Sema Group dans le cadre d’une OPA amicale évaluée à 5,3 milliards d’euros. Le rachat donnera lieu au transfert de 10 000 ingénieurs vers Sema Group et à des synergies autour des systèmes de paiement bancaire.

Par ce rachat, l’industriel français jette son dévolu sur la troisième société mondiale de services informatiques forte de 21 000 employés et présente dans vingt-huit pays. Selon les termes de l’offre publique d’achat, Schlumberger propose 8,09 dollars (8,7 euros) par titre Sema Group, une acquisition qui devrait être acceptée par le conseil d’administration de cette derniére dans le courant du second semestre 2001, souligne Schlumberger.

Consolidation en vue pour le pôle de paiements bancaires

En matière de synergies, Schlumberger apporte une présence forte dans les secteurs de l’industrie chimique et pétrolière et des plastiques destinés aux cartes à puce. Sema Group ?” devenu à l’occasion Sema tout court ?” complète quant à elle cette présence par des c?”urs de métier complémentaires, tels que les services informatiques dans les télécommunications, l’industrie, l’énergie (eau et électricité) ou les systèmes de back office bancaires via sa division Essentis.Essentis, de son côté, profitera au premier chef de l’acquisition par Schlumberger de CP8, la filiale cartes à puce de Bull, rachetée aujourd’hui à l’intégrateur français pour un montant de 350 millions d’euros. Cette filiale prospère connaît en effet une progression de 30 % par an de son chiffre d’affaires. Ce dernier d’environ 130 millions d’euros en 2000, devrait atteindre les 240 millions en 2001.

10 000 salariés transférés au second trimestre 2001

Par ailleurs, Schlumberger compte grossir les rangs de Sema. L’acquisition va en effet permettre le transfert de 10 000 ingénieurs issus des divisions services informatiques de Schlumberger. Au total, la nouvelle entreprise devrait compter 31 000 employés présents dans plus de cent pays.Forte de cet apport de compétences, Sema compte profiter de la base clients installée de Schlumberger pour investir le domaine de l’énergie pétrolière, un secteur délaissé par la SSII au profit de celui de l’eau et de l’électricité.Reste que l’acquisition malheureuse de l’américain LHS en mars 2000 pèse encore lourdement sur les comptes de Sema. Les résultats définitifs, attendus pour le 20 février, devraient faire état d’un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars, et dun bénéfice avant impôts de 132 à 140 millions de dollars. Des résultats jugés faibles par les analystes.

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Francisco Villacampa