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Sapin de Noël

Par conscience, selon leur âge, par envie souvent, les enfants veulent des ordinateurs. Chez eux, chez leurs amis, à l’hypermarché, en allant voir leurs parents sur…

Par conscience, selon leur âge, par envie souvent, les enfants veulent des ordinateurs. Chez eux, chez leurs amis, à l’hypermarché, en allant voir leurs parents sur le lieu de leur travail, ils voient des ordinateurs partout. Aujourd’hui et non demain, l’ordinateur courant, c’est comme l’anglais courant. C’est une nécessité bien tangible de la vie, une évidence. Au passage Microsoft ne s’est jamais trompé sur ces milliers de consommateurs en culottes courtes.En dépensant des milliards de dollars sous forme de dons au profit des écoles, le numéro 1 du logiciel évalue un marché qui va s’étendre sur au moins deux dizaines d’années. Le procès à perpétuité fait à Microsoft ne sera toujours pas terminé que le mot “Windows” sera devenu une dénomination générique comme frigidaire ou klaxon. En attendant, si la France n’est pas leader dans le niveau d’équipement de ses écoles, elle n’est pas dans une mauvaise moyenne.Une étude comparative intéressante quant aux différentes politiques menées au sein de l’Union européenne peut être consultée sur www.eurydice.org/Documents/TicBI/fr/FrameSet.htm. On y apprend notamment que la France ne centralise pas l’organisation informatique des établissements scolaires, tout comme l’Espagne mais à l’inverse de pays comme l’Allemagne ou ceux de la péninsule scandinave.À visiter, en outre, les différents sites du ministère de l’Éducation nationale, on comprend surtout que l’Hexagone n’est pas resté inerte. Certes, des disparités existent, mais les situations sont connues, mesurées. Des objectifs d’amélioration progressive de la situation ont été fixés. Le pays avance, c’est ce qui compte.Arte, l’indispensable chaîne du service public, avait diffusé en son temps les conditions dans lesquelles des petits enfants albanais recevaient un enseignement dans un département rural de ce micropays.Faute d’école tout simplement, on y voyait un groupe de jeunes élèves transis de froid, adossés à un muret pour se protéger d’un vent hivernal, transcrivant sur une ardoise personnelle et avec une volonté impressionnante les indications du maître. En Europe, sapin de Noël économique, les statistiques se calculent en fonction du nombre d’ordinateurs par élève, connectés ou non à internet. Luxueuse nuance.

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Philippe Bonnet