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Sans modifier sa stratégie, Sequent devient IBM Numa-Q

IBM Numa-Q, ex-Sequent, reste indépendant malgré son intégration à la division Serveurs d’IBM. Il se spécialise sur les marchés en forte croissance tels que la gestion de la relation clients, les ASP ou le décisionnel.

Sequent est mort, vive IBM Numa-Q ! Le nouveau nom de l’ex-constructeur de serveurs de Portland a été dévoilé en même temps que l’annonce officielle de son rachat par IBM, le 24 septembre dernier. Pour réussir l’intégration de Sequent, le géant d’Armonk applique les recettes qui ont fait leurs preuves dans le domaine du logiciel. IBM Numa-Q devient donc une division à part entière de la branche IBM Server, même si son autonomie n’est, pour le moment, pas remise en cause. IBM Numa-Q bénéficiant de l’assise financière de la société mère, les clients qui pensaient prendre un risque lors du choix de la solution Sequent sont ainsi rassurés ! Enfin, cette nouvelle structure dispose d’une force de vente et d’un canal de distribution qui, en peu de temps, se sont considérablement renforcés.

Des partenariats qui sont toujours d’actualité

Toutefois, ce rachat n’a pas modifié la stratégie de l’entreprise quant au positionnement de ses produits, aux marchés ciblés, ainsi qu’aux accords technologiques et aux partenariats qu’avait pu nouer Sequent. Sur ce dernier point, des conflits pourraient vite voir le jour, mais IBM fait preuve de sérénité.“Sequent avait un accord avec EMC2, qui n’est pas remis en question. C’est à nous de démontrer à IBM Numa-Q que notre offre Shark est plus performante”, déclare Eric Auvray, directeur de la division Serveurs France.“Il ne faut pas oublier que ce sont les clients qui choisissent. IBM nous a même demandé de continuer dans ce sens et de développer les partenariats” , ajoute Jean-Claude Bourdon, directeur d’IBM Numa-Q. Oracle et Siebel, deux éditeurs du marché du décisionnel et de la gestion de la relation clients, n’ont, en effet, pas attendu pour travailler avec IBM Numa-Q. La capacité d’évolution des serveurs ainsi que le coût de certaines opérations deviennent stratégiques. C’est précisément dans ce domaine qu’IBM Numa-Q tire son épingle du jeu. Ses serveurs reposent sur une architecture Numa (Non-uniform memory access). Elle permet de disposer aujourd’hui d’un maximum de soixante-quatre processeurs Intel. De plus, l’utilisation de composants d’interface Intel rend possible l’adoption rapide des nouveaux processeurs de ce fondeur (Itanium ?”ex-Merced?”, Mc Kinley, Madisson, etc.). Enfin, les serveurs proposent une grande souplesse pour les systèmes d’exploitation.

Hewlett-Packard et Compaq ne comptent pas se laisser distancer

Windows NT et Unix peuvent être actifs simultanément sur un même serveur si deux partitions ont été créées au préalable. De plus, l’arrivée, dans quelques mois, de Monterey, l’Unix 64 bits développé par IBM avec SCO Communication, Intel et… ex-Sequent, est attendue avec impatience. Des atouts à ne pas négliger. Si IBM a frappé le premier en rachetant Sequent et en voulant étendre cette architecture à d’autres serveurs de sa gamme (RS 6000, par exemple), Hewlett-Packard et Compaq ne comptent pas se laisser distancer. Ils s’intéressent de près à Numa. ;

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par Xavier Bouchet