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Samsung Galaxy S9 : que valent les ralentis à 960 images par seconde ?

En théorie, la fonction Super-ralenti permet d’enregistrer des ralentis toujours plus impressionnants. Mais est-elle si facile à utiliser ?

Comme Sony l’an dernier, Samsung intègre désormais de la mémoire vive au processeur d’image de son smartphone. Cette évolution matérielle permet au Galaxy S9 d’enregistrer jusqu’à 960 images par seconde et d’obtenir un niveau de ralenti record sur un smartphone – partagé avec le Sony Xperia XZ Premium. Sur le papier, l’utilisation du Super-ralenti est enfantine. Dans les faits, il y a quelques précautions à prendre.

Plusieurs contraintes techniques…

Au sein de l’application photo, l’utilisateur peut opter pour un mode manuel ou automatique. Le premier permet de déclencher le Super-ralenti à tout moment, selon son inspiration. Le mode automatique fonctionne différemment. L’utilisateur doit définir une zone dans laquelle les mouvements sont analysés par le smartphone. Une fois l’enregistrement vidéo mis en route, le ralenti à 960 images par seconde se lance dès qu’un mouvement est détecté.

Dans les deux cas, Samsung impose une limite : impossible d’enregistrer plus de deux dixièmes de seconde, soit six secondes de vidéo au ralenti. Par ailleurs, la période de ralenti ne peut pas être déplacée après coup, comme c’est le cas à 240 images par seconde. L’explication est probablement d’ordre technique. Pour faire varier le ralenti a posteriori, il faudrait que l’ensemble de la vidéo soit enregistrée à 960 images, ce qui est impossible lorsque celle-ci a une durée supérieure à 0,2 seconde.

Avant d’utiliser le Super-ralenti, l’utilisateur fait donc face à deux solutions, avec à chaque fois un effet secondaire. En mode manuel, il faudra avoir la chance de déclencher le ralenti au bon moment, à 0,2 seconde près. En mode automatique, il faudra maintenir le smartphone en position fixe, en attendant que le sujet traverse le champ au bon endroit. Dans les deux cas, ces contraintes aboutissent à quelques ratés.

… pour une fonction prometteuse

Après s’être familiarisé avec la fonction, on appréhende mieux les situations. Pour filmer une pièce de monnaie en mouvement durant plusieurs secondes, le mode manuel est le choix le plus pertinent. Pour capturer un animal en mouvement – ou notre confrère Adrian, il faudra préférer le mode automatique, en faisant confiance à la fiabilité de la détection de mouvement. Lors de nos essais, celle-ci s’est révélée plutôt précise, permettant au Super-ralenti de se déclencher au bon moment.

En extérieur ou avec un bon niveau d’éclairage, le résultat est à la hauteur des attentes. Dans des conditions (à peine) plus difficiles, la qualité d’image est fortement dégradée. Contrairement à Sony, qui proposera bientôt du Super-ralenti en Full HD, Samsung se limite à une définition HD.

Après une première expérience de quelques jours, nous avons davantage accueilli cette nouvelle fonction comme un bonus intéressant que comme une nouvelle façon d’immortaliser nos souvenirs. A chaque fois, nous avons dû trouver l’environnement le plus adapté pour l’utiliser, retirant au passage une bonne dose de spontanéité. En tant qu’option supplémentaire, le Super-ralenti est un plus par rapport à la concurrence. Pour s’imposer comme une fonction essentielle, il sera indispensable de pouvoir l’utiliser avec la même flexibilité que le ralenti traditionnel.

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Raphaël GRABLY