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Salon KM Forum 2000: la connaissance flirte avec Internet

Le partage des connaissances en entreprise n’est plus vraiment d’actualité au KM Forum. La cuvée 2000 s’intéresse davantage au portail d’entreprise et aux robots d’analyse en langage naturel.

Le troisième symposium de la gestion des connaissances, qui s’est tenu au Palais des congrès de Paris les 24 et 25 octobre, a permis de mesurer l’évolution d’un domaine, qui reste encore bien abstrait pour nombre d’entreprises.Principal constat : le knowledge management (KM) gère sa révolution Internet. Très orientées intranet et partage des connaissances internes, il y a encore un an, les solutions s’orientent vers les marchés plus porteurs du portail d’entreprise ou de l’analyse linguistique pour sites marchands.Autre enseignement, le KM n’est plus réservé aux seuls grands comptes, sous forme d’applications sur mesure, comme peuvent en témoigner les solutions de portail d’entreprise intégrées. Cependant, il n’est pas encore question de produits prêts à l’emploi. Le KM reste une solution à la confluence des technologies d’indexation, de modélisation, de collecte et de partage des connaissances.

De l’intranet au portail d’entreprise

La société d’origine autrichienne Hyperwave présentait sa solution pour la réalisation de portails d’entreprise Hyperwave Corporate Portal. Spécificité de cette offre ? Elle gère l’information non structurée, qui représente pas moins de 80 % des volumes de données sur un intranet. Ici, la solution oriente le système d’information de l’entreprise autour de sa vitrine Web.Verity emprunte également ce chemin avec sa solution Verity Portal One. L’éditeur agrège autour de son offre de portail et de son moteur d’indexation Information Server (ex-Search97) des standards Internet. Outre les traditionnels outils de catégorisation (Intelligent Classifier) et de push
(Agent Server), Portal One gère désormais le WML (Wireless Markup Language), ce qui permet l’envoi d’informations vers des salariés nomades. Côté langage, le XML est également géré de manière native afin de faciliter l’échange de documents avec d’autres plate-formes. Des convertisseurs automatiques au format HTML et WML (Wireless Markup Language) sont également intégrés, ainsi que des pilotes WAP pour se connecter aux passerelles des opérateurs.Enfin, Verity annonce le support prochain de JDBC (Java Database Component), l’équivalent objet du connecteur pour bases de données ODBC (Object Database Component) et d’API spécifiques pour faire fonctionner le produit sur des architectures n-tiers.

L’analyse linguistique revient

Côté analyse linguistique, les robots de dialogue reprennent l’assaut. suite de logiciels de recherche en langage naturel avec LexiRespond. Ce logiciel analyse la question en langage naturel d’un employé ou d’un client et trouve la réponse la plus pertinente dans la base d’informations disponibles. Licenciée sous marque d’enseigne auprès des sites marchands, cette technologie est censée aider le client dans sa démarche d’achat.Autre créneau pour le langage naturel, le marché de la recherche d’informations avec France Télécom et son agent cognitif baptisé Artimis. L’outil permet d’établir un dialogue intelligent avec l’utilisateur indépendamment du support (Web, téléphone, serveur audiotel…). Le principe ? Artimis exploite le langage ACL (Agent Communication Language) et cherche des informations sur des supports compatibles avec cette norme. Les résultats d’une recherche s’améliorent donc grâce au dialogue entre les sites, les bases de données ou les serveurs audiotels. Des expérimentations sont menées à l’heure actuelle sur le site Web de France Télécom et un service boursier de la Société Générale à venir courant 2001.D’autres éditeurs exploitent le filon plus traditionnel de l’indexation Web en langage naturel. Citons, à titre d’exemple, Sinequa, Acetic, Arisem ou Know All.

La gestion des connaissances reste méconnue

Si les dirigeants commencent à reconnaître l’existence et l’importance des connaissances pour la compétitivité de leur entreprise, “ils sont loin de savoir tirer profit de cette richesse, ils ne saisissent pas les différents rouages qui créent de la connaissance et ils ne savent pas la manager !”, constatait Renaud Finaz de Villaine, directeur de la communication et du capital intellectuel de Valoris.C’est pour tenter de convaincre ces dirigeants de la dimension stratégique du sujet que le Club gestion des connaissances s’est créé il y a un an. Outre un site Web et diverses actions de promotion, le club organise des présentations d’expériences et mène des réflexions sur des thèmes comme la gestion des connaissances pour les PME-PMI, la gestion des compétences, les missions et le profil d’un knowledge manager.

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Sophy Caulier et Francisco Villacampa