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Sage rachète l’éditeur CRM Interact 263 millions de dollars en cash

Le spécialiste des logiciels administratifs pour PME-PMI lance une offre publique d’achat amicale sur l’américain Interact. Sage proposera ainsi aux PME-PMI un catalogue étendu du front office au back office.

C’est par une offre publique d’achat amicale que Sage rachète Interact. Sage propose 12 dollars par action Interact (l’entreprise est cotée sur le Nasdaq), soit 51 % de plus que le cours de clôture du mardi 27 mars, ce qui valorise la transaction à 263 millions de dollars en cash. L’OPA, financée par un emprunt, sera terminée le 3 mai prochain.” Historiquement, Sage a toujours préféré financer ses acquisitions en cash. Les incertitudes actuelles de la Bourse et notre endettement quasi nul nous confirment dans cette méthode aujourd’hui “, commente Guy Berruyer, directeur général de Sage pour l’Europe continentale.

Deux fournisseurs de PME-PMI

L’éditeur Interact, spécialiste de la GRC (Gestion de la relation client), commercialise deux gammes de produits : ACT!, pour petites entreprises, et SalesLogix, pour moyennes entreprises. Il compte 3,2 millions de licences individuelles installées, et 3 500 entreprises clientes pour SalesLogix.Sage compte pour sa part plus de 2,5 millions de clients PME-PMI. Sa gamme de logiciels couvre tout le secteur administratif de l’entreprise (paye, finance, comptabilité…).Le rachat d’Interact va donc étendre l’offre de Sage hors du back office, et vers le marché en pleine croissance de la GRC. Les clients de Sage seront, bien entendu, les premières cibles.

Intégrer simplement front office et back office

” Depuis quelques années, nous avons vu un mouvement d’automatisation du front office, explique Guy Berruyer. Aujourd’hui, nos études laissent penser que les petites et moyennes entreprises sont intéressées par ce genre d’applications. Mais les PME-PMI ont besoin d’une grande simplicité dans l’intégration du front office et du back office. Et nos clients estiment que Sage doit être à même de fournir ce genre de services. “Si l’offre d’achat réussit, il n’y aura pas de fusion des gammes, mais un travail d’interfaçage entre les logiciels des deux éditeurs. “Nous conserverons les bases de données spécialisées des différents logiciels, et nous assurerons leurs synchronisation et leur couplage. Il faut offrir aux clients une impression d’unicité de la donnée, équivalente à celle qu’on retrouve dans les PGI, même si notre offre n’est pas un PGI”, précise Guy Berruyer.Interact a réalisé un chiffre d’affaires de 107,7 millions de dollars en 2000. Sage atteint 600 millions de dollars de chiffre daffaires au niveau mondial.

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Renaud Bonnet