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Router n’est pas jouer…

Vous me le concéderez : jouer sur les mots peut, au final, tromper les lecteurs ou les auditeurs. Force est de constater que les constructeurs s’adonnent…

Vous me le concéderez : jouer sur les mots peut, au final, tromper les lecteurs ou les auditeurs. Force est de constater que les constructeurs s’adonnent de plus en plus à cette pratique dès qu’il s’agit de décrire leurs équipements. Pour preuve : les routeurs multifonctions qui pullulent. Vendus moins de 450 euros, ils affichent fièrement une panoplie étonnante de fonctions : routeur IP, fonction RPV avec “sécurisation” IPSec, partage d’accès à Internet, coupe-feu, DMZ… Pourquoi diable alors recourir à des solutions dédiées pour chacune de ces fonctions ? La prudence s’impose ! Considérons le terme coupe-feu. Bien qu’il désigne tout dispositif qui permet de faire du filtrage, on peut se demander ce qu’il faut attendre d’un coupe-feu qui se limiterait à faire du NAT (Network Address Translation) comme c’est le cas pour nombre d’équipements ? Et l’acronyme DMZ (Demilitarised Zone) ? La DMZ ne doit-elle pas se situer sur un brin de réseau dédié afin d’isoler la partie du réseau exposée à l’extérieur ? Que penser donc d’une DMZ qui se contente d’isoler logiquement un brin tout en se situant sur le même réseau physique que le réseau interne ? Que dire enfin de la fonction RPV IPSec qui n’a d’autre mérite que de laisser passer un trafic chiffré alors que la fonction serveur RPV IPSec, plus rare, prend en charge le chiffrement matériel au niveau du tunnel RPV ? Face à ce flou marketing, il convient d’opposer le sens critique de tout un chacun. Un produit qui sait tout faire fait rarement tout bien. Au fait, savez-vous que le terme routeur viendrait du grec routoros et qu’il signifie… Allez, j’arrête… Rien nest effectivement plus pénible que de jouer sur les mots.

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Thibault Michel