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RiverSoft bouscule l’univers de l’administration des réseaux

La version 3.0 d’OpenRiver vient redistribuer les cartes dans l’administration des réseaux. Le logiciel de RiverSoft représente, en effet, un saut qualitatif en regard de la donne actuelle du marché. Avec, à la clé, gains financiers et retour sur investissement rapide.

Au lieu de passer leur temps à administrer les outils de gestion du réseau, nos opérateurs peuvent se consacrer entièrement au service de la clientèle”, déclare Matt Bird, responsable des opérations IP chez Carrier1. Voilà, résumée, la valeur ajoutée fournie par les logiciels RiverSoft par rapport aux traditionnelles plates-formes d’administration SNMP dont l’architecture, désormais vieillotte, remonte au début des années 80. Celles-ci comportent des lacunes à l’heure de l’e-business, où les réseaux évoluent fortement et rapidement.Créé en 1997 par Phil Tee ?” ex-directeur technique de Micromuse, dont la firme reste le principal concurrent ?”, RiverSoft a rapidement gravi les échelons dans le monde de l’administration des réseaux. Son offre OpenRiver, dont la version 3.0 est sortie en juin dernier, représente un saut qualitatif en regard de la donne actuelle du marché. OpenRiver se divise en deux produits : le framework, appelé NMOS (Network management operating system) ; et Fault Manager, une application d’isolation des pannes. Fault Manager constitue le premier applicatif de RiverSoft s’appuyant sur NMOS. D’autres produits viendront remplir la corbeille de la belle, provenant aussi bien de RiverSoft que d’éditeurs tiers. Les développeurs de ces applications n’auront plus à se soucier des ” détails ” de collecte de données et d’actualisation des informations du réseau. Les applications se fonderont sur le modèle FCAPS (Fault, configuration, accounting, performance, security), défini par l’OSI, sans pour autant se limiter à ce modèle.

De prestigieux clients déjà séduits

Avant même le lancement de la version 3.0, HP avait décidé d’acquérir une licence OEM en vue d’utiliser la technologie de RiverSoft au sein de son HP Network Node Manager (NNM), le socle d’OpenView. De quoi ajouter la couche 2 (liaison des données) à la plate-forme d’administration OpenView 6.x. “L’accord prévoit la même API permettant d’utiliser le logiciel Fault Manager au-dessus du NNM de HP”, explique Marc Wilkinson, directeur technique de RiverSoft Royaume-Uni. Ajoutons, par ailleurs, que Cisco Systems a choisi de s’appuyer sur l’application Fault Manager pour la gestion de ses équipements mobiles de 2, 5 et 3G. Sont pris en compte les GGSN (Gateway GPRS support nodes), les PDSN (Packet data serving nodes) et les commutateurs Catalyst, de Cisco.Côté clients, des noms tels que Band-X, Carrier1, Barclays Global Investors, British Airways, Colt Télécommunications, Deutsche Bank, Easynet, Onyx Networks, Prodigy Communications et SEMA Group, pour ne citer que quelques exemples, ont déjà été séduits.NMOS est la pierre angulaire de l’offre RiverSoft. Ce framework comprend trois fonctions de base : la découverte des éléments du réseau aux niveaux 2 et 3, sa modélisation et un polling (interrogation) évolué des équipements. Celui-ci s’appuie sur les traps SNMP v. 1, v. 2 et v. 3, sur le bon vieux ping et sur un parser (analyseur) Syslog. La découverte des équipements du réseau (commutateurs ou routeurs, et serveurs, par exemple) ne se limite pas à savoir s’ils sont non présents, mais établit une connectivité de port à port entre les périphériques du réseau. Pour ce faire, NMOS utilise un moteur de découverte modulaire distribué, lié à un modèle d’information fondé sur un annuaire et sur une base de données objet. Un référentiel des objets actifs actualise la connectivité et l’état de chaque objet. NMOS n’interrogera pas un équipement derrière un port défectueux, contrairement à une plate-forme traditionnelle, évitant ainsi de polluer la bande passante du réseau. C’est donc une topographie vraie du réseau, avec l’établissement de liens logiques et organisationnels.

Une société prometteuse

Les réseaux virtuels (VLan) et autres réseaux virtuels privés (VPN) sont pris en compte. Bien entendu, RiverSoft tient compte de bon nombre de MIB propriétaires des équipementiers, la MIB II, plus petit dénominateur commun des matériels ayant toujours été insuffisante pour une supervision précise. La version précédente du produit introduisait le concept de règles d’administration fondée sur des objets. Ceux-ci étaient définis via le standard GDMO (Guidelines for definition of managed objects), de l’UIT (Union internationale des télécommunications).Avec la version 3 d’OpenRiver, les définitions GDMO passent à l’arrière-plan, et RiverSoft introduit les AOC (Active object classes). ” Elles ajoutent une structure hiérarchique acceptant l’héritage de classes rendant les règles d’administration plus faciles à comprendre, explique Marc Wilkinson. Avec une GUI pour la configuration, nous rendons beaucoup plus simple l’administration du système, et modifions la règle d’administration pour un seul objet, une classe ou même la totalité du réseau. Nos AOC elles-mêmes offrent plus de richesses fonctionnelles que le GDMO version 2, à l’instar du chaînage d’intelligence, ou encore, un contrôle total du modèle de topologie.”En peu de temps, RiverSoft a séduit des grandes entreprises et même HP, la plate-forme d’administration standard du marché. Reste à savoir dans quelle mesure les difficultés actuelles du marché des télécoms et des réseaux toucheront dans son développement cette société, que les analystes jugent prometteuse.

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Olivier Ménager