Passer au contenu

Rien ne va plus pour Microsoft

Amaigrissement forcé en perspective, capitalisation boursière réduite, valeur de l’action en baisse, gomment un résultat en hausse de 23% au troisième trimestre fiscal.

Jugé coupable, Microsoft s’attend à vivre un amaigrissement forcé. Selon la presse américaine, le gouvernement américain se serait en effet résolu à demander l’éclatement de la compagnie. La suite bureautique Office serait ainsi confiée à une société indépendante. D’autres produits pourraient quitter le giron de la maison mère, comme les activités Internet, dont Internet Explorer et MSN.
Le suspens prendra fin ces jours-ci, lorsque les autorités auront détaillé les sanctions qu’elles souhaitent imposer à l’éditeur. S’ensuivront une contre-proposition de Microsoft (le 10 mai), une journée d’audition des deux parties par le juge Jackson (le 24 mai), puis la décision du magistrat, sans doute courant juin. Microsoft ayant d’ores et déjà annoncé qu’il fera appel, les sanctions ne prendront sans doute pas effet avant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le département de la justice devrait donc proposer, en même temps que les sanctions, une palette de restrictions limitant le pouvoir de Microsoft, le temps que la procédure d’appel prenne fin.
Confronté à un futur incertain, l’éditeur fait aussi face à un présent difficile. Les attaques de la presse américaine ont en effet pesé lourdement dans la baisse de 15,6% qu’a connue l’action de la société dans la journée de vendredi. Soit une chute de 60 milliards de dollars de capitalisation boursière. Mardi 25 avril, l’action Microsoft est descendue à 68 dollars, soit de 42% depuis le début de l’année, où l’éditeur affichait son plus haut niveau historique à 118 dollars.
Pour le troisième trimestre, comparativement à la même période sur un an, l’éditeur vient pourtant d’annoncer une croissance en hausse de 23% de son bénéfice net, à 2,39 milliards de dollars. Et une croissance équivalente (23%) de son chiffre d’affaires à 5,66 milliards de dollars. Mais cela n’a pas attendri les analystes, qui escomptaient 5% de mieux. Reste la vague Windows 2000 dont les ventes pourraient remettre sur les rails la machine Microsoft. Mais l’éclatement annoncé pourrait se produire plus rapidement que prévu

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury