Passer au contenu

Réseaux : la sécurité incontournable

Pour rester dans la course et correspondre aux besoins des entreprises, il faudra combiner les aspects réseaux/informatiques et sécurité.

Le secteur des télécoms et des réseaux est touché de plein fouet par le ralentissement de l’activité économique. L’emploi en pâtit. “Depuis avril dernier, les offres d’emploi ont diminué de 20 %. Mais, dans un an, cette tendance pourrait s’inverser, car le secteur est très cyclique. La gestion de carrière n’en est que plus difficile”, témoigne Laurent Leguide, président du directoire de Cybersearch, un cabinet de recrutement en ligne. Côté fournisseurs de technologies, l’ambiance est donc morose.En revanche, de belles opportunités continuent de fleurir dans les SSII et dans les grandes entreprises utilisatrices des technologies en télécoms, réseaux et sécurité. Principal moteur: les projets liés à l’e-business. Les ingénieurs télécoms, réseaux et sécurité sont au c?”ur de ces changements stratégiques.” Après la convergence télécoms/informatique, le conflit culturel de la sécurité des systèmes d’information explose. Chaque pôle ?” celui de l’informatique, d’une part, et celui de la sécurité, d’autre part ?” cherche à cannibaliser l’autre, explique Denis Virole, responsable formation au sein de la SSII Telindus-CF6. Plus une entreprise devient mature sur le plan de la sécurité, plus elle aura tendance à placer ses responsables sécurité au-dessus des informaticiens. “

Les ingénieurs généralistes ont la cote

Dans ce contexte, comment faire les bons choix en termes de formation et d’évolution de carrière ? Tout d’abord, mieux vaut évoluer vers les postes les plus recherchés. A savoir administrateur de réseaux et systèmes (ARS) et responsable sécurité des systèmes d’information (RSSI). Ici encore, rien n’est simple. “Si l’on s’achemine vers un tassement des affaires, les DRH vont surtout s’attacher à l’expérience et à la concrétisation des différents parcours. Ils vont privilégier la pratique sur les études”, lance Philippe Droin, DRH de la SSII Neurocom.Même constat chez Stéphanie Moreno, au même poste dans la SSII Aubay, qui précise : “Les gens de la sécurité ont une approche trop parcellaire des choses, alors que la problématique est plutôt d’ordre généraliste. Or, on a du mal à trouver des généralistes. Du coup, nous faisons évoluer vers la sécurité des ingénieurs généralistes qui ont au moins cinq ans d’expérience et une vision globale des problèmes stratégiques de l’entreprise.”Reste ensuite à quantifier l’effort d’investissement : “Les profils directement opérationnels, qui combinent l’administration de réseaux et systèmes avec la sécurité, sont extrêmement chers. Il est alors parfois plus rentable de les former, conseille Fabienne Balot, responsable formation chez la SSII Econocom. Cela peut coûter de 15 000 à 30 000 francs par stage, à raison de trois à cinq stages dans l’année, soit cinq à vingt jours de formation.”Et même s’il y a pléthore de formations sur le marché, la ressource interne n’est pas à exclure. Mais comment la mettre en place ? “Nous avons débauché des consultants chez les opérateurs télécoms pour qu’ils deviennent formateurs “, dévoile François Praddaude, directeur du conseil en télécoms de la SSII Steria. En tout cas, “si nous parvenons à constituer une offre en profils à approche globale (ARS et RSSI), elle aura beaucoup de succès”, pronostique Stéphanie Moreno.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Erick Haehnsen