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Rencontres en ligne : plus de tabou !

Qu’ils cherchent le grand amour ou une rencontre d’un soir, les Français n’hésitent plus à surfer sur les sites de rencontres en ligne qui se sont adaptés à toutes leurs envies.

La Saint-Valentin est considérée dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux, fleurs et cadeaux. Mais la France compte aussi 18 millions de célibataires qui sont autant de clients potentiels pour les sites de rencontres en ligne. D’ailleurs près d’un tiers des internautes français déclaraient, lors d’une enquête de l’Observatoire Paris Dauphine en 2012, avoir été ou être inscrits sur un de ces sites. Il y en aurait actuellement près de 2000 en France. Ils génèrent un chiffre d’affaires de quelque 200 millions d’euros. Etat des lieux d’un secteur qui ne connaît pas la crise.

Le premier à défricher le marché de la rencontre dans l’Hexagone en 1997 est NetClub – le site a fermé en 2009. Il est rapidement suivi en 1998 par Amoureux.com, qui existe toujours, et par Meetic en 2001. Ce dernier s’est rapidement imposé comme la référence de la rencontre en ligne et a été suivi par plusieurs autres sites généralistes comme Attractive World ou eDarling. Encore aujourd’hui, Meetic est largement leader : selon les chiffres d’audience de Médiamétrie, il a enregistré 1 131 000 visiteurs uniques en novembre 2013.

La percée des sites spécialisés

Ces généralistes, qui ont longtemps été « seuls », font aujourd’hui face à une nouvelle concurrence. Des sites ont eu l’idée de proposer des rencontres plus ciblées pour offrir plus de chances de former un couple harmonieux.

On se rencontre entre musulmans sur Mektoube, entre chrétiens sur Theotokos, en fonction de ses loisirs (pour rencontrer un accro à la technologie mieux vaut se rendre sur Geekmemore) ou de ses affinités politiques voire physiques : Nouslesrondes accueille les femmes ayant du mal à accepter leurs rondeurs mais aussi celles qui en sont fières et les hommes qui veulent s’engager sérieusement avec l’une d’elles.

Mais à trop segmenter le marché pour présélectionner leurs membres, ces sites ont du mal à remplir leurs fichiers et à survivre économiquement.

L’infidélité a la cote

Il existe toutefois un créneau de cette segmentation qui fonctionne très bien : celui des rencontres éphémères. Pas de promesses d’amour toujours, juste un moment de plaisir à partager. Gleeden en est le parfait exemple. Lancé en 2009, il domine aujourd’hui le marché des rencontres extra-conjugales grâce en bonne partie à ses campagnes médiatiques décomplexées. Il n’est bien sûr pas le seul sur ce créneau : AirAdult.com, Adultère.org, Extraconjugale.com, AshleyMadison.com… Et ces sites ont un réservoir de clientèle conséquent puisque 40 millions de Français sont en couple ou mariés.

D’autres sites ont su se distinguer en donnant le pouvoir aux femmes. Caroosel.com propose aux femmes de décider qui elles veulent contacter pour un speed dating vidéo. Mecàcroquer.com reprend le principe du quart d’heure américain : les hommes s’affichent et les femmes choisissent… Mais le plus grand succès de ce segment est celui d’Adopte un mec, créé en 2007. Ce site revendiquait en mai dernier 500 000 abonnés payants et a commencé à s’étendre à l’international (en Italie, en Espagne et en Pologne).

L’avenir passe par le mobile

Mais aujourd’hui, la mode n’est plus au PC… Les nouveaux opérateurs du marché de la rencontre se tournent vers les smartphones et exploitent très largement les fonctions de ces appareils, comme la géolocalisation. L’appli la plus en vogue actuellement est Tinder. Lancée aux Etats-Unis en octobre 2012, elle est arrivée sous nos latitudes un an plus tard. Gratuite, cette appli géolocalise l’utilisateur et lui propose des profils de célibataires présents à proximité. Si les deux personnes apprécient leurs profils respectifs, elles sont mises en contact. Simple et efficace. Tout comme Blendr ou Lovoo qui compte déjà près de 200 000 inscrits en France.

Sites ou applis, les moyens de rompre sa solitude sont donc nombreux. Reste que les échanges virtuels ne font pas tout. La part humaine de l’amour reste prépondérante et parfois mystérieuse.

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Cécile Bolesse