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Renault VI achète ses pièces de fonderie aux enchères

Voulant élargir le cercle de ses fournisseurs, le constructeur automobile a testé les enchères en ligne lors de son dernier appel d’offres.

Filiale de Volvo, Renault VI veut généraliser ses achats en ligne. Cette société, spécialisée dans la fabrication de poids lourds (de 3 à 60 tonnes), a lancé au début de l’année un appel d’offres sous forme d’enchères inversées. Celles-ci concernaient la livraison de pièces de fonderie pour une valeur totale de près de 8 millions d’euros. “L’objectif était de consulter un panel élargi de fournisseurs européens et de réduire nos prix d’achats “, admet Jean-Christophe Déaux, chef de projet e-auction chez Renault VI, mais aussi d’évaluer l’apport du système de SynerDeal.” Cette jeune pousse a été choisie pour gérer techniquement la vente. “Le fait que la plate-forme informatique soit entièrement hébergée chez elle apporte plus de crédibilité aux enchères, note Jean-Christophe Déaux. Cela garantit aux fournisseurs que les enchères seront menées de façon objective et neutre.”Même si les enchères n’ont duré qu’une demi-journée, leur préparation a pris deux mois et demi. Il a fallu réunir les fournisseurs appelés à enchérir, puis créer un cahier des charges suffisamment complet pour qu’ils puissent faire leurs propositions. Tout ce travail préliminaire s’est effectué par courrier électronique. La plate-forme de SynerDeal n’a été utilisée que pour envoyer certains documents et pour recruter de nouveaux offreurs. A l’issue de cette période, cent quarante fournisseurs ont été contactés. Seuls quinze d’entre eux ont été retenus pour participer aux enchères. En effet, il fallait, pour chaque lot, que les offres soient comparables entre elles point par point.En revanche, la plate-forme de SynerDeal a fonctionné à plein régime lors des enchères proprement dites. Ces dernières se sont déroulées sur son site, le serveur de la société gérant les offres. Celui-ci, tout en assurant l’anonymat des participants, les a informés en temps réel des offres de leurs concurrents. A l’issue de l’enchère, il a fallu choisir les fournisseurs gagnants. “Nous ne nous sommes pas basés uniquement sur le prix. Nous leur avons également demandé de nous fournir des informations complémentaires pour s’assurer de leurs compétences, précise Jean-Christophe Déaux. Grâce à ces enchères, nous avons obtenu une réduction d’environ 14,5 % des coûts par rapport à une prospection habituelle. Cette technique d’achat s’avère intéressante si elle est bien maîtrisée.”
Satisfait de ce premier essai, Renault VI pense généraliser le principe des appels d’offres par enchères inversées aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.

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téphanie Chaptal