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Renault : un accord et une charte pour l’utilisation de l’intranet par les représentants du personnel

Le constructeur automobile cherche à établir un dialogue social avec des syndicats vraiment représentatifs et adaptés aux réalités du travail d’aujourd’hui.

Signé le 23 juin 2000, l’accord collectif sur la concertation sociale de Renault prévoit le principe d’un site d’affichage intranet pour chaque organisation syndicale et pour les comités d’établissement. Il est organisé au niveau central, sur l’intranet de l’entreprise, et au niveau de chaque établissement pourvu d’un site intranet.Pour Jean-Christophe Sciberras, directeur des relations sociales de Renault, c’est un ” message fort du point de vue du dialogue social “. L’accord a été suivi par la signature d’une charte sur les conditions d’accès et d’utilisation de l’intranet, conclue pour une durée d’un an à partir du 1er janvier 2001. Mais la CGT n’a signé ni l’accord – car d’anciens avantages collectifs ont été remis en cause -, ni la charte – car la revendication d’avoir un site interactif n’a pas été totalement satisfaite. Ce qui peut conduire à quelques difficultés d’application pour ce syndicat, car la charte étant un document contractuel bilatéral, elle n’est applicable qu’aux organismes qui l’ont signée, contrairement à l’accord collectif qui s’applique à tous.L’intranet syndical est libre d’accès pour les salariés, qui peuvent le consulter depuis leur poste de travail ou, de façon plus discrète, de leur domicile. “Les rapports entre syndicats et salariés en seront facilités ; les syndicats gagneront du temps et une meilleure représentativité “, affirme Jean-Christophe Sciberras.Toutefois, l’intranet ne peut servir de forum de discussion, ni être utilisé pour des messages individuels aux salariés. Chaque organisation syndicale possède une adresse électronique et chaque salarié peut s’adresser à elle pendant son temps de travail.Quant à l’intranet des comités d’établissement, il est exclusivement destiné à faciliter la gestion des activités sociales et culturelles. Contrairement à l’intranet syndical, il est interactif. Pour des raisons de sécurité, il n’y a aucun lien entre l’internet et l’intranet. Et, de façon générale, les pages intranet doivent respecter la vie privée et le droit à l’image.Certaines pratiques qui risqueraient d’encombrer le réseau sont interdites, notamment la diffusion de tracts par messagerie, les forums et le chat, le téléchargement d’images et de sons, les applets java ou cookies, ou le spam. Jean-Christophe Sciberras estime positifs l’accord et la charte.“Pour tous les employeurs qui veulent un dialogue social, il ne faut pas laisser les syndicats en décalage par rapport à la réalité du travail salarié. Il faut définir ensemble les règles du jeu, et y mettre des moyens en matériel et en formation.” Un ” best seller social ” qui suscite lintérêt des entreprises du secteur privé mais aussi du secteur public.

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Geneviève Gartner