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Renault ouvre son SI à ses employés

Au-delà de l’agglomérat de services, le portail B to E de Renault offre à ses employés un accès personnalisé au système d’information (SI).

Si, en termes d’e-business, les constructeurs automobiles sont actifs vis-à-vis de leurs clients et de leurs fournisseurs, ils le sont aussi à l’adresse de leurs collaborateurs. C’est du moins le cas de Renault, qui a récemment ouvert son portail Employés, un outil qualifié de B to E (business to employee). Au travers de ce portail, l’utilisateur dispose d’un accès direct, par le biais d’une interface conviviale, à tous les outils informatiques nécessaires à son activité : applications, annuaires, indicateurs, messagerie, outils de recherche d’information, mais aussi demandes d’achat ou de formation, formulaires administratifs et procédures de fonctionnement de l’entreprise en tout genre, espace de travail de groupe, etc. Particularité de ce site : il fournit aux employés un accès personnalisé aux applications métier en fonction de leur profil.L’idée du portail Employés ne date pas d’hier chez Renault. Le constructeur avait précédemment lancé d’autres expériences du même type : dès 1999 avec Bureaunet, destiné à une population de cinq mille commerciaux et qui amorçait l’idée d’informations personnalisées ; iDVU, portail de l’ingénierie de la division véhicules utilitaires, qui proposait un accès web à certaines applications métier ; ou Magik, le portail de la fonction informatique.

” Il fallait coordonner les 150 intranets existants “

Derrière chaque expérience, la même idée : économiser le temps moyen que passe l’utilisateur sur l’outil informatique ?” plus de deux heures par jour pour un chef d’unité de fabrication. Cette préoccupation s’explique non seulement par la part grandissante que prend l’outil informatique dans les tâches quotidiennes des employés de Renault, mais aussi par la complexité grandissante de l’accès à la bonne information. Depuis 1995, en effet, environ cent cinquante sites intranet officiels se sont développés au sein du SI du constructeur, ainsi que de nombreux outils informatiques liés à des initiatives locales. “Il fallait coordonner tous ces serveurs dans le but, à la fois, d’améliorer le confort de travail des employés et d’augmenter la rentabilité de l’entreprise “, explique Olivier Colmard, directeur de la transformation des processus et usages au sein de la DTSI de Renault. Comment ? “Il nous fallait standardiser et automatiser la majorité des activités informatiques des employés “, reprend Olivier Colmard. A la clé : des économies au niveau du support informatique, de la gestion des licences logicielles, etc. Mais “le but est aussi de libérer environ trente minutes par jour du temps des utilisateurs au profit du management terrain.”Toutefois, la standardisation à 80 % des outils informatiques pour chaque métier ?” contre seulement 20 % aujourd’hui ?” ne s’opère pas sans difficultés : “Il faut d’abord passer par une standardisation des métiers eux-mêmes. Il est en effet essentiel que le monteur de Flins ait la même activité que celui de Douai “, continue Olivier Colmard. Après une étude des expériences de portails employés dans l’industrie ?” IBM, Cisco, General Electric, Ford, etc. ?”, le projet se concrétise en novembre 2001. Broadvision a été sélectionné pour la personnalisation des pages parce que déjà utilisé auparavant, de même que les outils d’iPlanet ?” annuaire LDAP, messagerie web, etc.

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Stéphane Parpinelli*