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Renaissance donne une nouvelle vie à l’animation 3D française

Pour ce film présenté en avant-première au salon Imagina, la jeune société française Attitude Studio s’est inspirée de techniques du jeu vidéo.

Les Américains ont Pixar, ou encore Dreamworks Animation. La France a Attitude Studio. Ce jeune studio d’animation fondé en l’an 2000 vient de réaliser Renaissance, un polar futuriste qui devrait
marquer le monde de l’animation 3D.Projeté en avant-première dans le cadre
d’Imagina, le salon des images virtuelles qui s’est tenu à Monaco les 1,2 et 3 février derniers, Renaissance sortira dans les
salles le 15 mars prochain. L’action se déroule en 2054, dans un Paris glauque où tous les faits et gestes sont contrôlés et filmés. Une jeune scientifique a été kidnappée. Avalon, l’entreprise qui l’emploie lance à sa
recherche un policier ; mais Karas n’est pas le seul sur les traces de la jeune Ilona…Renaissance étonne en alliant un graphisme stylé et épuré (des noirs, des blancs, de superbes jeux d’ombres ; mais pratiquement aucun gris, et encore moins de couleurs) avec une animation extrêmement
réaliste. Attitude Studio, qui a participé à la réalisation de jeux vidéo tels que Lara Croft, Donjons et dragons, ou encore Fifty Cent, est un spécialiste du ‘ motion
capture ‘,
cette technique qui consiste à enregistrer les mouvements de comédiens bien réels pour les appliquer ensuite à des personnages virtuels. Résultat : de nombreuses scènes sont d’une rare sensualité,
d’autant que l’absence de couleurs gomme le côté artificiel des textures 3D actuelles.

Un projet né au salon Imagina

L’aventure Renaissance a démarré en… 1998, dans le cadre d’Imagina. Son réalisateur, Christian Volckman, présentait alors son premier court métrage, Maaz. Et le créateur
d’Attitude Studio, Marc Miance, une ébauche d’animation 3D en noir et blanc qui devait jeter les bases du ‘ style Renaissance ‘. Ont suivi cinq ans de tâtonnement et de recherche de
bailleurs de fond, puis trois ans de travail quotidien. Pour les amateurs, un album retraçant les temps forts de la réalisation et de la production de ce film, Renaissance ?” Le making of, est à paraître chez Casterman
(sortie prévue le 24 février).Ce film aura coûté 15 millions de dollars et nécessité
la mise en ?”uvre d’un réseau gigabit Ethernet sur fibre optique, ainsi que de 300 stations de travail et 200 serveurs bi-Opteron d’IBM, répartis sur deux
sites, l’un en France, l’autre en Suisse. Côté informatique toujours, Renaissance, c’est aussi deux fois douze téraoctets de données graphiques. Une ‘ simple ‘ scène peut peser
20 Go !

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Eric Larcher