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Réinventer la roue

MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chacun leur tour, ils vous feront partager le fruit de leurs expériences. Cette semaine,…

MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chacun leur tour, ils vous feront partager le fruit de leurs expériences. Cette semaine, Mister Green…Au temps des dinosaures, je veux dire des grands systèmes, les applications étaient centralisées et fonctionnaient sur un même ordinateur nommé, fort immodestement ” universel “. Tout ceci demandait beaucoup d’expertise, nécessitait un personnel nombreux et coûtait très cher. Alors, un concept nouveau apparut : Small is Beautiful. Une application, une machine. Cela simplifiait tout. Un incident sur une machine n’arrêtait qu’une application ; les machines étant petites, elles n’étaient pas coûteuses. Le bonheur… Le temps passant, force a été d’admettre que 15 ou 20 applications à gérer, cela faisait toujours 15 ou 20 applications, qu’elles soient sur une seule machine ou qu’elles soient hébergées par 15 ou 20 petits serveurs, aux problèmes près de la synchronisation et des échanges interapplicatifs qui, eux, ne s’étaient pas franchement simplifiés. En fait, 20 machines, qu’elles soient virtuelles sur un grand système ou bien réelles, il faut les gérer. Alors, on a ajouté à chaque machine les couches logicielles permettant de gérer les bases de données, les performances, les incidents applicatifs, les échanges, les alarmes réseau, la télédistribution…, et tant qu’a faire, on a centralisé la gestion de chacune de ces couches de logiciels sur un serveur autonome, car bien sûr la règle ” une application, un serveur ” doit être respectée.Depuis, nous avons bien progressé et nous avons recréé, très difficilement je l’avoue, des contrôleurs disques très efficaces, très sophistiqués et très coûteux que l’on appelle SAN et des contrôleurs réseau aussi efficaces, sophistiqués et coûteux du type MetaFrame. Finalement, en cumulant l’ensemble des coûts de ces dispositifs logiciels et matériels, on s’approche de plus en plus du coût des grands systèmes… Ah, j’oubliais, un détail encore. Lorsqu’on a remplacé toutes ces ” petites applications ” sur tous ces ” petits serveurs ” par un PGI sur un gros, voire un très gros serveur unique, naurions-nous pas, par hasard, bouclé la boucle ?

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Mister Green