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Réglez vos achats sans soucis

Au moment de passer à la caisse sur Internet, plusieurs moyens de paiement s’offrent à l’internaute, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Revue de détail.

La carte bancaire

C’est le moyen de paiement utilisé le plus fréquemment par les internautes français : la carte bancaire sert à régler 83 % des achats en ligne, selon les chiffres de la Fevad (Fédération d’e-commerce et de vente à distance). Au moment de payer, il faut taper le numéro de la carte, sa date de validité, ainsi que les trois chiffres imprimés à l’arrière, le “ cryptogramme visuel ”. Attention, certains sites gardent en mémoire les informations de la carte bancaire et, lors des visites ultérieures, proposent de “ payer en un clic ”, sans avoir à saisir les informations de la carte. Pratique, mais potentiellement dangereux si plusieurs personnes utilisent le même compte sur le PC.Notre avis : simple et universelle.

La carte prépayée

Dans certains cas, il est possible d’acheter des cartes prépayées dans les magasins pour ensuite payer sur Internet. Deux secteurs surtout sont concernés : la musique en ligne (services iTunes, Fnac Music, VirginMega…), et les jeux vidéo (avec notamment les Microsoft Points et les Nintendo Points). On trouve de telles cartes en grandes surfaces (Carrefour, Auchan), ainsi que dans les magasins spécialisés (Micromania, Game). La carte contient une zone à gratter qui cache un code à taper sur son clavier d’ordi pour créditer son compte.Notre avis : parfait pour les ados.

Le paiement 3D Secure

Pour lutter contre la fraude à la carte bancaire, les banques ont mis en place le système 3D Secure, méconnu des consommateurs. Lors du paiement par carte, s’ajoute une étape de vérification. Après la saisie du numéro de la carte bancaire, de sa date de validité et du cryptogramme visuel, l’acheteur est redirigé sur une page de sa banque où figure le logo Verified by Visa ou MasterCard SecureCode. Il doit alors taper un code 3D Secure pour s’identifier. A ne pas confondre avec le code de saisie de la carte, le code 3D Secure et son obtention varient en fonction des banques. Il peut s’agir d’un mot de passe choisi par l’internaute à la première transaction 3D Secure, ou d’un code chiffré délivré par la banque par SMS ou par un boîtier électronique. Lorsqu’ils sont mal informés, les consommateurs pensent être victimes de phishing (mordre à l’hameçon), technique de piratage de vol d’identité et, du coup, laissent leur panier. A de rares exceptions près, les grands sites marchands renoncent pour l’instant à ce système. Les petites boutiques en ligne le proposent, car c’est imposé par leur banque.Notre avis : trop de sécurité tue l’achat.

La carte bancaire virtuelle

Pour les consommateurs réticents à livrer les informations écrites sur leur carte bancaire, les banques proposent un service payant de carte bancaire virtuelle, appelée e-carte Bleue. Celle-ci fonctionne sur tous les sites marchands acceptant les cartes bancaires habituelles, y compris à l’étranger. Le consommateur souscrit au service auprès de sa banque, qui lui fournit un identifiant et un mot de passe. Il doit ensuite télécharger un logiciel spécial sur son ordinateur. Au moment de régler son achat en ligne, il se connecte au logiciel de la banque avec l’identifiant et le mot de passe. Puis précise le montant exact de la commande, éventuellement la devise. Après validation, le logiciel affiche en retour un numéro de carte, une date de validité et un cryptogramme visuel à recopier sur la page de transaction du cybermarchand. Attention, ce mode de paiement est inadapté dans certains cas, par exemple sur le site de la SNCF pour acheter des billets à retirer à une borne. Dans ce cas, il faut impérativement une carte physique.Notre avis : rassurant mais payant

Le service PayPal

PayPal joue les intermédiaires financiers : il permet de payer n’importe qui, particuliers ou professionnels, sans avoir à transmettre ses coordonnées bancaires. L’entreprise détient une licence bancaire, ce qui la soumet aux mêmes obligations de confidentialité et de sécurité que n’importe quelle banque. Concrètement, après création d’un compte PayPal lié à une adresse mail et à un mot de passe, l’internaute y associe ses moyens de paiement habituels (une ou plusieurs cartes bancaires). Au moment de payer, le consommateur règle ses achats en tapant l’identifiant et le mot de passe de son compte PayPal. Quelque 25 000 sites commerciaux français, dont les plus fréquentés, proposent ce système. Depuis quelques mois maintenant, PayPal applique le principe du “ remboursé si pas livré ”. Si le bien matériel acheté n’est pas livré ou conforme à la description initiale, l’internaute prévient PayPal du litige via son compte. L’entreprise demandera les justificatifs au vendeur et, dans le cas où ce dernier est dans l’impossibilité de les fournir, remboursera l’acheteur.Notre avis : un bon intermédiaire.

Le chèque

Régler par chèque est possible, mais ce mode de paiement reste au bon vouloir du cybercommerçant ; certains précisent d’emblée qu’ils le refusent. Le chèque souffre d’un inconvénient majeur : les cybermarchands attendent de le recevoir, voire de l’encaisser avant d’expédier le colis, ce qui allonge le délai de livraison. De plus, les cybermarchands peuvent exiger l’envoi de documents, comme une photocopie de la carte d’identité ou un justificatif de domicile.Notre avis : pas partout et très lent.

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Olivier Lapirot