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Regain d’intérêt pour l’internet par satellite

Ces services couvrent les zones inaccessibles à l’ADSL.

L’internet par satellite redresse la tête. Après les échecs des solutions de fournisseurs tels Easynet, Matra Grolier Network ou Multicom – qui ont tout simplement retiré leurs offres du marché l’an dernier -, de nouvelles opportunités s’ouvrent à cette technologie. “Ces échecs datent de plus d’un an, explique Jean-Luc Deroudilhe, responsable du marché français chez Eutelsat. A l’époque, tous proposaient un accès direct à internet par satellite à des par- ticuliers. Depuis, d’autres modèles se sont développés en direction des entreprises, mais aussi des télévisions et des radios. En 1999, le trafic audio vidéo par satellite représentait 75 % des capacités de nos satellites. Ce chiffre n’est plus que de 56 % aujourd’hui. Dans le même temps, l’activité transmission de données est quant à elle passée de 21 à 41 %.”

Les services d’accès à internet deviennent bidirectionnels

Utiliser les satellites pour véhiculer les données est possible grâce à divers services désormais disponibles : dorsale internet, diffusion IP, ainsi que de nouveaux services de diffusion et de distribution tels que le CDN (Content Delivery Network). “Les satellites alimentent en Multicast les serveurs caches hébergés en tête de réseau de boucle locale à haut débit, c’est-à-dire le réseau ADSL et le réseau câble”, poursuit Jean-Luc Deroudilhe. Par ailleurs, les services d’accès à internet deviennent aussi bidirectionnels, c’est-à-dire 100 % satellite. Pour l’heure, ils sont destinés aux fournisseurs d’accès, à l’imagerie médicale, aux cybercafés et aux intranets des grandes entreprises. “Nous ne pouvons pas concurrencer l’ADSL, explique Otto Borscha, responsable communication chez E-Qual, fournisseur de services d’accès à internet par satellite. Pour des raisons de coût, nous ne proposons nos solutions que dans des régions où l’ADSL est inexistant.” Disponible depuis le mois de mai dernier seulement, cette offre est composée d’une antenne satellite, dont le prix est d’environ 30 000 francs, et d’un coût de location d’une bande passante de 2 500 francs mensuels. Le débit minimal est de 128 Kbit/s ; il peut monter jusquà 2 Mbit/s.

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smaïla Sarr