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Reef multiplie les acquisitions

Depuis sa dernière levée de fonds, l’éditeur belge a réalisé quatre opérations. Dernière en date : la reprise de l’agence web française Net Development.

L’éditeur belge de logiciels dédiés à une gestion évolutive de l’e-business croque l’agence web française Net Development. Depuis qu’il a levé 40 millions d’euros (262,3 millions de francs) auprès de Golman Sachs et 3i, Reef acquiert à tour de bras.Il s’offre Globale Com, une agence web implantée à Sofia Antipolis puis, dans la foulée, achète Edapta, une société californienne fournissant des plateformes mobiles. Il arrache enfin Versifi, une entreprise américaine qui développe une solution pour que les PME puissent gérer aisément le contenu de leur site.

Localisation et compétences

François-Xavier Jeuland, responsable business development chez Reef détaille : “ Pour aller plus vite que nos concurrents, nous regardons ce qui peut nous faire gagner du temps. La croissance externe fait partie de ces solutions. Nos acquisitions répondent à deux stratégies : soit nous achetons des sociétés pour leurs compétences logicielles ?” c’est le cas de Versifi et d’Edata ?” soit nous privilégions la localisation.
En mettant la main sur Globale Com, fin 2000, nous avons mis un pied dans le sud de la France. “Avec Net Development, l’éditeur réalise un doublé, puisque l’acquisition de l’agence web répond à la fois à la stratégie d’implantation locale, tout en permettant à l’entreprise de renforcer son expertise client. Reef tisse ainsi une toile sur trois continents (Europe, Amérique et Australie) pour mettre en place son réseau de vente indirecte.Pour autant, l’éditeur ne privilégie pas la croissance externe au détriment de l’interne. La société, qui emploie 350 personnes dans le monde, devrait recruter 150 nouveaux employés sur l’année. ” Mais, pour nous imposer, il n’est pas possible de procéder uniquement à de la croissance interne. Peu de gens sur le marché maîtrisent Java et XML, alors à moins de les débaucher, il est préférable d’acquérir une société et ses ressources humaines“, commente le responsable business development de Reef. Côté chiffres, on reste très discret. Et, on se contente d’annoncer que les transactions prennent toujours la forme d’un échange d’actions.Même prudence concernant les résultats. Tout juste apprend-on que la société belge prévoit d’atteindre la rentabilité à l’horizon du premier semestre 2002. Plus bavard concernant la levée de fonds, Reef concède que les 40 millions obtenus en octobre 2000 viendront soutenir la croissance externe.” Pour accompagner notre stratégie indirecte, nous devons organiser nos supports, former nos nouvelles recrues tout en continuant d’investir dans la recherche et le développement “, poursuit François-Xavier Jeuland. Fort de cet apport, l’éditeur fondé en 1999 par Philippe Brawerman (un ancien de Cisco) n’envisage pas dans un proche avenir de s’introduire en Bourse. Mais il n’y renonce pas pour autant.

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Hélène Puel