Passer au contenu

Red Herring redevient mensuel

Face à la crise publicitaire, le pionnier américain de la presse spécialisée dans la Net-économie, Red Herring, réduit à nouveau ses effectifs et redevient mensuel.

Les choses ne s’arrangent pas pour le plus ancien des magazines de la Net-économie.
Red Herring
, qui fête ses huit ans cette année, a annoncé vendredi une quatrième vague de suppressions d’emplois, avec vingt-huit licenciements.En douze mois, le magazine aura ainsi divisé par deux ses effectifs, à moins de cent cinquante personnes aujourd’hui contre trois cent vingt l’an dernier.

Une évolution en dents de scie

Il y a à peine un an, ce mensuel était devenu bimensuel pour répondre à la demande publicitaire. A cette époque, le journal avait atteint un volume de 600 pages pour intégrer la publicité et conserver un équilibre éditorial.En 2000, les revenus publicitaires ont connu une hausse spectaculaire : multipliés par quatre par rapport à l’année précédente, ils procuraient au journal des recettes supérieures à 60 millions de dollars, selon l’Audit Bureau of Circulations (l’OJD américain).Le bimensuel comptait d’autre part plus de 350 000 abonnés. Pour Red Herring, c’est justement l’importance du lectorat qui a permis au magazine de conserver des tarifs publicitaires élevés et de limiter la baisse de son chiffre d’affaires à seulement 19,5 % cette année.Mais les recettes publicitaires ont connu une chute de 53 % par rapport à l’an dernier, et aujourd’hui Red Hering reprend sa formule mensuelle d’origine.

Et bientôt un nouveau concurrent

Sur le marché publicitaire, le magazine basé à San Francisco fait face à la concurrence de Business 2.0, racheté par AOL, et de Fast Company (Bertelsmann).Mais dans le climat publicitaire actuel, contre toute attente, l’éditeur américain CMP entend lui aussi entrer dans la course. Il lancera en octobre prochain une nouvelle publication couvrant elle aussi lactualité de la Net-économie.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Baptiste Su, San Francisco