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Red Hat 7.2 se concentre sur l’administration

Red Hat propose une distribution Linux déclinée en plusieurs versions adaptées aux besoins des entreprises. Avec le service associé, la version haut de gamme est commercialisée à un prix élevé.

Composé d’une mosaïque de plusieurs milliers de composants disparates, un système Linux évolue perpétuellement au gré des nouvelles fonctions ajoutées par la cohorte de développeurs qui corrigent les problèmes identifiés. Le but d’une distribution est d’offrir un ensemble cohérent d’outils disponibles et de les associer à un logiciel d’installation et de configuration. Sortie fin octobre, Red Hat 7.2 regroupe l’état de l’art des développements réalisés autour de Linux. Elle accueille la version 2.4.7 du noyau ainsi que les dernières moutures des environnements graphiques Gnome et KDE.

Une édition serveur avancée sera lancée en cours d’année

La version de base est complétée par une version professionnelle contenant, entre autres, un CD d’applications pour serveurs web, une version complète d’Acrobat d’Adobe, le Java Runtime Environment d’IBM, un CD d’administrateur système et une assistance technique étendue. Prévue pour être commercialisée d’ici à la fin de l’année, une édition serveur avancée (Advanced Server Edition) offrira un support des systèmes SMP à 12 voies.Pour nos tests, nous avons déployé la distribution sur deux machines distinctes fonctionnant déjà avec Red Hat 7.1. La première installation, effectuée sur un portable, a été réalisée par une mise à jour du système. Si l’opération s’est déroulée sans heurt, la carte réseau 3Com du réplicateur de ports n’a pas été reconnue, même en forçant ses paramètres au démarrage. La recompilation du noyau n’a apporté aucune solution à ce problème. Notons que les différents noyaux, de la version 2.4 jusqu’à la version 2.4.13, fonctionnent parfaitement dans une configuration avec Red Hat 7.1. La seconde mise en ?”uvre réalisée sur un serveur biprocesseur Dell équipé de deux disques SCSI a, en revanche, posé moins de problèmes. Lors de l’installation, nous en avons profité pour passer nos anciennes partitions ext2 au nouveau système de fichiers ext3 qui permet la journalisation et offre une sécurité plus importante des données. En cas de plantage du système, le démarrage est, en outre, plus rapide, particulièrement sur les unités de grosses capacités. Un nouveau chargeur (dont la fonction est de lancer le système d’exploitation lui-même) appelé Grub est proposé en complément de Lilo, le chargeur traditionnel de Linux. Son intérêt principal est d’être protégé par mot de passe. Notre système disposant d’une installation principale fonctionnant avec Windows XP, nous avons logiquement installé le chargeur sur le secteur de démarrage du disque contenant la partition Linux sans toucher au Master Boot Record de XP. Dans cette configuration, Linux a refusé de démarrer après l’installation.

De véritables progrès pour le poste client

Pour résoudre ce problème, nous avons dû lancer le système depuis la disquette de secours et exécuter manuellement la commande de Lilo. La nouvelle version de l’interface graphique Gnome propose d’adapter les anciennes configurations à la nouvelle ergonomie. Elle se pare du très beau gestionnaire de fichiers Nautilus à partir duquel nous avons pu gérer les principales parties du système. Avec une bonne suite bureautique, comme celle que promet d’être StarOffice 6.0, Linux pourrait être aussi un bon système à mettre sur tous les bureaux.

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Christian Jullien