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Rationaliser la salle des serveurs et la gérer à distance

De la performance en accès distant à la sécurité en passant par le déploiement physique, l’administration et l’ergonomie, nos tests passent les quatre commutateurs KVM IP au crible.

1. Performance en accès distant

Pour ces tests, quelle que soit la définition de l’écran, Raritan est le meilleur élève avec des temps d’affichage proches de celui du protocole RDP (utilisé comme référence). HP est bon dernier, en étant pratiquement deux fois
plus long. Au test de scrolling (déroulement d’écran) automatique, HP est encore dernier, handicapé par sa technique de rafraîchissement (de la droite vers la gauche), le rendu d’un texte pleine page, quelle que soit sa
définition, est totalement illisible. Ce qui peut être très pénalisant lors de la gestion de listes de logs ou d’un démarrage avec Linux. En revanche, lorsque l’on déroule l’explorateur Windows, la lisibilité est correcte. Minicom est incapable
d’afficher ce scrolling de texte en XGA de manière lisible. Cette fois, c’est le temps de rafraîchissement (trop lent) et un problème de désynchronisation horizontale qui semblent être en cause. Belkin, lui, affiche des
résultats moyens. À noter, seuls Minicom et Dominion gèrent l’affichage au-delà de 256 couleurs.

2. Sécurité locale et distante

Nos tests de vulnérabilité IP n’ont pas révélé de faiblesses majeures. Seul Belkin, qui obtient la plus mauvaise note, ne propose pas l’authentification par serveur Radius ou LDAP, mais seulement par base locale. HP propose
l’authentification LDAP en option. Aucune des solutions testées n’affecte de mot de passe par port. Mais Minicom permet d’associer un utilisateur à chaque serveur. Autre point de sécurité important, le chiffrement de l’accès IP. Il est possible en
SSL sur chacun des matériels, en 128 ou 256 bits (Minicom). Si les flux clavier et souris peuvent systématiquement être chiffrés, ce n’est pas le cas des flux vidéo. D’autre part, il n’existe aucune sécurité matérielle sur les KVM (redondance
de l’alimentation, par exemple). Quant à l’administration, elle est correctement sécurisée chez Minicom, HP (pas d’interface Web) et Raritan, seul Belkin ne permet pas de désactiver la gestion par Telnet.

3. Déploiement physique

Raritan et HP sont au coude à coude. Minicom, juste derrière, est défavorisé par l’absence de détection automatique des serveurs, qui complique l’installation. Enfin, à la traîne, Belkin paye son câblage propriétaire
(l’installation physique est facilitée par l’utilisation de câbles UTP ?” cat. 5,5e et 6). L’équipementier dispose d’une version gérant les câbles de catégorie 5, mais ne nous l’a pas fournie suffisamment tôt pour que nous
puissions la tester. Seuls Raritan et HP intègrent directement IP, simplifiant d’autant la connectique. Minicom et Belkin recourent à un module dédié. À noter : la documentation technique du Minicom présentait des erreurs.

4. Administration

Tous, sauf HP, proposent une interface Web. Globalement, les possibilités de reporting, d’alerte et de journalisation sont faibles : journal des opérations administratives inexistant ou insuffisant, gestion des logs réduite
au minimum quand elle existe, etc. Belkin obtient un zéro pointé sur ce point, tandis que Raritan culmine avec un petit 4,8… Il est le seul à proposer un journal des connexions suffisamment détaillé. En revanche, la granularité de
l’administration est plutôt bonne chez Minicom et Raritan, avec différents profils. Tandis que HP (hors l’option LDAP) et Belkin ne proposent que respectivement 2 et 3 profils d’utilisateurs. Les mises à jour, elles, n’ont posé aucun
problème.

5. Ergonomie d’utilisation

Pour ce critère, les solutions testées sont proches. Celle de Minicom devance légèrement les autres, malgré l’absence de détection automatique des serveurs. Documentation et aide sont assez médiocres. Quand la documentation est
de qualité (c’est le cas de Raritan), toutes les interfaces d’administration sont en anglais. Et vice versa. Seule la solution de HP présente toutes ses interfaces en français, malgré une documentation en anglais. Celle de Belkin est encore une fois
dernière, en partie à cause du nombre limité de macros disponibles. Le KVM IP de HP est le seul à requérir l’installation d’une application spécifique, quand ses concurrents autorisent un accès Web.

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Stéphanie Renault