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Quokka.com plonge les internautes au c?”ur de l’événement sportif

Chez Quokka Sports, on trouve en vrac : deux cents serveurs Pentium III Xeon, 1 To de données sur des baies Fibre Channel, du Fast Ethernet commuté… et une impressionnante organisation.

“N
ous instrumentons à peu près tout ce qui touche à un événement sportif : les bateaux, les motos, les karts, les hommes, les montagnes et même les chameaux”, déclare William Schaefer, vice-président et directeur technique de Quokka Sports. C’est ainsi que, lors du dernier Marathon des sables, on a pu comparer le rythme cardiaque et le taux d’hydratation des concurrents, suivre la progression des athlètes sur des cartes 3D, écouter leurs commentaires. Le tout accompagné, toutes les vingt minutes, d’une nouvelle image de la course. Car le principe fondateur de Quokka Sports tient en ces mots : immerger l’internaute dans l’action en lui fournissant un flux d’informations techniques constant.

450 000 pages consultées par jour

L’idée revient à deux jeunes Australiens mordus de voile. En 1996, la Coupe de l’America se déroule sur leur territoire ; ils arpentent les pontons à la recherche d’informations. Leur constat : ces bateaux de course sont bourrés d’électronique (GPS, instruments de mesure…) et fournissent des milliers d’informations. Elles ne sont pas exploitées en dehors du cercle fermé de la course et sont gratuites ou presque. Un an plus tard, le site est né. Le premier événement retransmis est la Whitbread. ” Il y avait pas mal de vidéo car nous avions un sponsor dans les satellites “, se souvient William Schaefer. On compte 1,7 million de visiteurs sur le site (dont 53 % d’Européens) qui affiche en moyenne 450 000 pages consultées par jour.
Sur le plan technique, l’investissement tournerait autour de 20 millions de dollars (18,3 millions d’euros). L’entreprise dispose de trois sites à San Francisco, New York et Londres avec des points d’accès (redondants) respectivement à 155 Mbit/s et à 100 Mbit/s. ” Pour parer à toute éventualité, nous avons négocié des services de cache auprès de sociétés tierces “, ajoute le vice-président.
L’équipement informatique se compose de deux cents serveurs ProLiant de Compaq – essentiellement des bi et quadriprocesseurs Pentium III Xeon – avec des baies de stockage Fibre Channel (1 To de données), le tout communique grâce à un réseau Fast Ethernet commuté (matériel réseau Cisco). Les SGBD utilisés sont Jasmine de CA et SQL Server de Microsoft. Quokka se protège avec 25 coupe-feu. “Nous utilisons Unicenter TNG de CA pour administrer, de façon classique, le système, les réseaux et les données mais aussi pour gérer le flux de l’information de l’endroit où elle est saisie jusqu’au web”explique William Schaefer. “Nous recevons 100 Mo d’informations par ci, 200 Mo par là. Nous devons être capables d’agréger 500 Mo à n’importe quel moment.” Mis à part les gros volumes de données, la principale difficulté réside dans la logistique. “La moitié des effectifs se trouve sur le terrain, sur un grand prix de moto en Italie ou dans un massif montagneux en Chine”, poursuit le directeur technique. Gageons qu’en 2000, la plupart seront à Sydney. Quokka Sports a passé un accord avec NBC pour assurer la retransmission interactive des prochains JO sur le web.

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VÉRONIQUE CHARREYRON