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Qui contrôle vraiment les budgets informatiques ?

Selon l’état de l’économie, la maîtrise des budgets informatiques passerait des DSI aux directions opérationnelles, ces dernières reprenant l’initiative lorsque la reprise s’annonce.

Retour de congés, époque des budgets ! La transition est parfois rude. Il y aurait, selon le cabinet Forrester, une relation directe entre, d’un côté, le contrôle et l’organisation des budgets informatiques et, de
l’autre, l’état de l’économie : plus le business se rétrécit, comme ce fut le cas ces trois dernières années, plus les DSI ont tendance à vouloir de nouveau maîtriser les budgets sous pression.Inversement ?” et c’est le phénomène récent analysé par le cabinet ?”, depuis que les perspectives de reprise se confirment, les directions fonctionnelles et opérationnelles des entreprises reprennent
l’initiative.Dans l’enquête Forrester, 66 % des dirigeants nord-américains interrogés définissent leur organisation informatique comme centralisée, contre 74 % l’an dernier.Par ailleurs, plus d’un tiers des répondants estiment que leurs dépenses informatiques vont augmenter en 2005. Les structures de management se sont étoffées : 67 % des grands groupes ont un comité de direction,
comprenant tous les patrons de business unit, qui décide des priorités informatiques.On note au passage, dans l’enquête Forrester, que les Européens sont décidés à investir, en informatique, davantage que les Américains dans de nouveaux projets et dans la recherche. Enfin, quel que soit leur niveau de
centralisation informatique, la plupart des entreprises interrogées ont concentré leurs relations avec les fournisseurs.Voici donc une nouvelle phase de transition dans le mouvement de balancier entre les directions de l’entreprise et la DSI. On commence à sortir du seul objectif de réduction des coûts, avec ses inconvénients ?” la
pression permanente ?” et ses avantages ?” la reprise en main des budgets par la DSI.Et cela pour retrouver les fastes de l’époque où l’on favorisait l’initiative des utilisateurs et le développement de nouveaux chantiers. Avec, là aussi, les inconvénients ?” partage du
pouvoir ?” et les avantages ?” redémarrage des projets. On n’a rien sans rien !* Directeur de la rédaction de 01 informatique

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Luc Fayard*