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Qui a vraiment besoin du 3G ?

 N’enterrons pas l’UMTS (Un Marché Totalement Surestimé, selon les moqueurs), avant de l’avoir vu. 

L’arrivée des premiers terminaux de troisième génération Ericsson et Nokia, ouverts sur les réseaux actuels, relance la polémique sur les intérêts respectifs des différents types de mobiles. En France, le déploiement du GPRS et des messageries multimédias sur GSM semble réduire l’attrait immédiat de systèmes plus puissants. Selon les opérateurs, le mobile GPRS est le plus souvent utilisé comme un modem sans fil à 20 kbit/s (64 kbit/s théoriques) pour accéder, via un PC portable, à sa messagerie.Cette situation ressemble comme deux gouttes d’eau à celle qui prévaut actuellement aux États-Unis avec le CDMA 2000, la première version du 3G, surnommée aussi 2,5G. Celui-ci permet de communiquer à 70 kbit/s (144 kbit/s théoriques). Les premiers, et encore rares, utilisateurs, selon Sprint (quatrième opérateur américain), s’en servent déjà, dans les villes où le réseau est ouvert, pour établir une relation quasi permanente avec leurs entreprises. Outre la messagerie, ce sont les accès à Internet et aux applications “webisées” qui suscitent le principal intérêt. On peut se demander ce qui justifie économiquement l’achat des tout premiers terminaux 3G et encore plus les milliards d’euros déjà investis dans la réservation de fréquences. Interrogé sur ce point, le p.-d.g. de Sprint, Ronald Lemay, répond : “Les opérateurs ont intérêt à utiliser le 3G pour réduire le nombre de stations de base et améliorer leurs services. Les utilisateurs seront séduits par les nouvelles applications, comme la visioconférence. Et les gouvernements engrangeront les taxes.”Le gouvernement américain a d’ailleurs effacé la dette de 16 milliards de dollars pour la mise à disposition des fréquences 3G ; un bol d’oxygène de 8 milliards pour le seul Verizon, premier opérateur du pays. Les Européens feraient bien de s’en inspirer… En attendant le 3G, ne boudons pas la disponibilité à grande échelle du GPRS. Elle ouvre, enfin, l’ère des transmissions de données sur mobiles pour l’entreprise. Quant à l’UMTS (Un Marché Totalement Surestimé, selon les moqueurs), ne l’enterrons pas avant de lavoir vu. “

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Thierry Outrebon