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‘ Que reste-t-il du “funky management” ? ‘

Il semble si loin le temps de la bulle Internet où les start up poussaient toutes seules, où l’on ne comptait pas son temps de travail et où l’on tutoyait le patron…

Cette époque semble remonter à des siècles. Et pourtant, c’était il y a quelques années. Aux plus belles heures de la bulle Internet, des bataillons de jeunes diplômés ont travaillé sans compter leurs heures, avec, pour miroir aux
alouettes, des stock-options, restées à jamais virtuelles. Le ‘ funky management ‘ avait alors la cote, et il était de bon ton de se moquer de la vieille économie. La culture
‘ tous copains, on deviendra riches ensemble ‘ a perduré tant que le ‘ cash ‘ a coulé à ‘ flow ‘.Le Centre d’études de l’emploi revient, dans
un petit mémo, sur cet espace-temps où le droit du travail était banni. ‘ Les 35 heures, c’est un truc de vieux par les vieux pour
les vieux… ‘,
déclarait alors un PDG de vingt ans à un inspecteur du travail. Le mémo se souvient aussi de cet autre “start-upper” qui ne payait pas les cotisations sociales, pensant qu’il s’agissait de
contributions volontaires ! Le retour à la réalité a été d’autant plus brutal que tout ce petit monde évoluait dans la même bulle, confondant allégrement vie personnelle et vie professionnelle.Dans les bureaux aménagés en lofts ?” ou bien était-ce l’inverse ?”, les ‘ pots ‘ succédaient aux fêtes dans un happening permanent. Du jour au lendemain, il a fallu
négocier avec le patron-ami que l’on tutoyait depuis des mois et qui vous virait comme un malpropre. Que reste-t-il aujourd’hui de ce style de management, ou plutôt de cette absence de management ? Rien. Si ce n’est un peu de nostalgie et
beaucoup d’amertume chez les salariés laissés sur le carreau.


* chef d’enquête à 01 Informatique

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Xavier Biseul*