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Qu’appelle-t-on un ordinateur “ quantique ” ?

Selon la fameuse loi de Moore, le nombre de transistors sur un microprocesseur double tous les dix-huit mois. Mais lorsque nous parviendrons à graver sur le…

Selon la fameuse loi de Moore, le nombre de transistors sur un microprocesseur double tous les dix-huit mois. Mais lorsque nous parviendrons à graver sur le silicium des transistors de la taille de l’atome, il sera physiquement impossible d’aller plus loin.Les limites de l’électronique atteintes, une solution pourrait venir de “ l’informatique quantique ”, c’est-à-dire de la conception d’ordinateurs dont les composants sont régis par les lois de la physique quantique. Cette branche de la physique décrit mieux que toute autre le monde de l’infiniment petit. Et elle met au jour des mécanismes totalement contraires à l’intuition.En informatique, telle qu’on la connaît, l’unité de base qu’est le bit vaut forcément 0 ou 1. En physique quantique, une information n’est pas forcément noire ou blanche. Un bit quantique, que l’on appelle un qubit, peut valoir, en même temps, 0 et 1. On parle alors de superposition d’états, de phénomène d’enchevêtrement, d’incertitude, d’intrication… autant de concepts qui échappent à la logique normale, mais qui sont exacts mathématiquement.Concrètement, ces propriétés feraient d’un hypothétique ordinateur quantique un monstre de puissance : sept qubits sont équivalents à 128 bits classiques. Pour représenter 300 qubits, il faudrait autant de bits qu’il existe d’atomes dans l’univers ! Mais la réalisation d’un ordinateur quantique est loin d’être simple : le premier processeur quantique embarquant deux qubits, et c’est déjà une prouesse, vient à peine d’être mis au point

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Stéphane Viossat