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Quand Rayman était prévu sur la Play Station de… Nintendo

Dans son treizième volume, la revue Pix’n Love lève le voile sur les origines tumultueuses de Rayman, le Super Mario français.

Le 14 juin dernier, Ubisoft dévoilait Rayman Origins, un jeu de plates-formes en 2D plein du charme d’antan. Il pourra être téléchargé d’ici à la fin de l’année sur Xbox 360 et sur PlayStation 3 et marque le retour aux affaires du plus célèbre héros de jeu vidéo français, Rayman ! Depuis la semaine dernière, il est possible de se replonger dans l’histoire du blondinet bondissant grâce au volume n° 13 de Pix’n Love, la revue consacrée aux coulisses de l’histoire du jeu vidéo.

Pas de bras, pas de jambes

Dans un long article de dix pages, son créateur, Michel Ancel, y raconte l’ampleur inattendue que son projet a prise en quelques mois, de ses premiers coups de crayon en 1991 à la sortie planétaire du jeu en septembre 1995. « Tout est parti d’un petit dessin sur un coin de table, que je me suis ensuite amusé à reproduire sur ordinateur », se souvient le Monégasque.

Aujourd’hui coqueluche des joueurs dans le monde entier, il n’était alors qu’un jeune graphiste travaillant sur un jeu de formule 1. « En parallèle, je bossais également sur PC, sur des textures de route. Le sujet était loin de me passionner, mais il avait le mérite de toucher au graphisme, au pixel. Le dessin sur ordinateur, c’était mon truc. » Féru d’animation, il donne naissance à un personnage avec des poings et des pieds, mais sans bras ni jambes. Le concept plaît à Ubisoft, qui nomme Michel Ancel chef de projet.

Ubi suit Sony

Ce que le jeune promu ignore encore, c’est que son bébé va peu à peu prendre de tout autres proportions. L’équipe grossit jusqu’à atteindre plusieurs dizaines de personnes en 1993, lorsque la décision est prise de sortir le jeu sur support CD, et plus exactement sur… « Super Nintendo Play Station ». Un projet de lecteur de CD légendaire car jamais concrétisé : Nintendo préférera rompre l’accord qui le lie à son constructeur, Sony !

Ubi se replie alors sur la Jaguar, une console complexe et puissante. Mais le projet Rayman voit enfin le jour quand Sony décide de reprendre le projet Play Station pour donner naissance, en 1995, à sa propre console.

Ubisoft choisit de reprogrammer Rayman pour qu’il sorte sur cette machine de nouvelle génération, 32 bits et 3D. Les effectifs passent à près d’une centaine de personnes, toujours sous la houlette de Michel Ancel, jeune chef de projet débutant et encore très bohème.

« Ce qui était marrant, c’était le côté cocasse du “on travaille sur une grosse production, mais on bosse encore dans la cuisine”. Ma sœur, Sophie, nous donnait un coup de main pour tout ce qui était colorisation des décors et, en même temps, elle nous préparait à manger. C’était complètement folklorique. » Finalement, Rayman sera l’un des premiers jeux disponibles au lancement de la PlayStation et s’écoulera à 4 millions d’unités dans le monde ! La carrière du héros blondinet était lancée.

Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à vous ruer sur le volume 13 de Pix’n Love, disponible en librairies et sur Internet (et non en kiosques).

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William Audureau