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Quand PriceLine investit dans Lastminute

Les mauvaises nouvelles se succèdent pour le pionnier des enchères inversées, y compris dans le dépôt de ses noms de domaine.

Dennis Malamatinas, CEO de Priceline Europe l’a reconnu au détour d’une interview dans The Industry Standard : l’investissement de 5,8 millions d’euros consenti dans LastMinute en février dernier n’était pas l’esquisse d’une alliance stratégique de grande ampleur.La société américaine a en fait omis de déposer la version “co.uk” du nom de domaine Priceline, en 1998. Une formalité dont LastMinute s’est chargée avant de revendre l’adresse URL contre argent sonnant et trébuchant en février.

Veille concurrentielle

Les dirigeants de LastMinute ont expliqué que le procédé permettait de garder un ?”il sur la concurrence, notamment appréhender leur date d’arrivée sur le marché voire cerner leurs intentions de rachat sur tel ou tel société.Premier voyagiste en ligne européen, LastMinute a également avoué avoir déposé le nom de domaine PreviewtTravel.co.uk, un site dont l’américain Travelocity a fait sa proie à l’occasion de son arrivée au Royaume-Uni en juin 1999.

Revers en cascade

Priceline, dont une version allemande verra le jour au printemps 2001, n’a pas encore prouvé la viabilité de son business model. Le site d’enchères inversés a enregistré une perte d’exploitation de 2 millions de dollars au troisième trimestre 2000 pour un CA de 341 millions de dollars.Des chiffres qui ont provoqué l’ire de Wall Street où le cours de Priceline est tombé de près de 150 dollars l’action au printemps 1999 à moins de 5 dollars aujourd’hui.Effet immédiat, la directrice financière de Priceline a présenté sa démission vendredi et les effectifs vont subir une cure d’austérité dans les prochains jours, 87 postes en moins sur les 535 existants.

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Gérald Bouchez