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Quand la lutte antispam devient collaborative

SpamNet s’appuie sur une communauté d’utilisateurs pour filtrer le courrier indésirable. En quatre mois, le service compte déjà près de 100 000 utilisateurs.

Internautes du monde entier, unissez-vous ! Tel semble être le slogan du nouveau service de Cloudmark : employer la puissance de l’informatique distribuée pour combattre le spam, le fameux courrier électronique indésirable. Jusqu’ici, en effet, les filtres antispam fonctionnaient à partir de listes noires, de filtres de contenu ou de règles statistiques plus ou moins subtiles. Le problème était que ces systèmes étaient soit trop performants, bloquant des messages parfaitement licites, soit pas assez, n’en épinglant qu’une partie. Mais, pour Cloudmark, l’homme reste meilleur juge pour repérer ce qui relève ou non du spam. Chaque jour, en effet, des millions d’individus filtrent manuellement leur boîte de réception, effaçant un à un les messages indésirables. L’idée de l’éditeur a donc été de constituer une communauté antispam en agrégeant chacun de ces comportements individuels. Avec une telle base de données, on peut alors filtrer plus efficacement le courrier suspect.

90 % de spam filtrés, l’un des meilleurs scores

Pour en bénéficier, l’utilisateur télécharge un petit logiciel, SpamNet, qui s’insère sous forme de module à Outlook. A chaque fois que l’on choisit de bloquer un message, il bascule dans le dossier “spam”, et son empreinte est envoyée aux serveurs SpamNet, qui l’identifieront comme étant suspect. Quand un message atteint un certain seuil de votes, il sera définitivement noté comme étant du spam et filtré des boîtes de tous les utilisateurs. D’après certains tests, SpamNet est aujourd’hui capable de filtrer 90 % du spam ?” l’un des meilleurs scores du moment. A noter qu’il s’agit d’un projet à code source libre. Chacun peut donc s’assurer que le logiciel ne comporte ni porte dérobée ni “espiongiciel “. Chacun peut aussi le modifier à sa guise pour l’adapter au mieux à ses besoins.Lancé cet été, ce service ?” gratuit, pour l’instant ?” compte déjà près de cent mille utilisateurs. Plus cette population croîtra, plus SpamNet sera efficace, car moins d’utilisateurs auront besoin de marquer les messages indésirables avant qu’ils ne soient bloqués. SpamNet s’appuie, en effet, sur la puissance du nombre et sur le modèle distribué pour offrir un service quasiment impossible à reproduire sans le réseau. Une nouvelle révolution à la manière de Napster ou deBay ?

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Anicet Mbida