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Quadruple play : les points à surveiller avant de s’abonner

Avec l’arrivée des forfaits Open d’Orange, les consommateurs ont désormais le choix entre trois offres quadruple play. Avec à la clé des économies, mais aussi quelques contraintes.

C’est hier, jeudi 19 août, qu’Orange a officiellement lancé sa gamme d’offres quadruple play Open. La formule phare inclut la téléphonie mobile illimitée et l’accès Internet couplé à la télévision et à la téléphonie fixe, le tout pour 109,90 euros par mois (plus 3 euros de location pour la Livebox). Avec cette offre Open 24/7, Orange compte bien marcher sur les plates-bandes des deux opérateurs déjà présents sur le marché du quadruple play : Bouygues Telecom et SFR. Le premier commercialise l’offre Ideo pour 99,80 euros par mois et le second, le forfait Illymithics Absolu pour 109,80 euros par mois.

Pour les consommateurs qui passent des heures à converser sur leur mobile, ces offres quadruple play apportent un avantage financier certain. Chez SFR, la souscription conjointe à l’offre Internet et mobile permet d’économiser 20 euros par mois par rapport aux tarifs proposés isolément. Et chez Orange, plus de 25 euros, avec en prime des options propres au quadruple play (une heure d’appel vers les mobiles et appels illimités vers 4 numéros de mobiles, quel que soit l’opérateur, depuis la box).

Mais comme pour toute nouveauté commerciale, particulièrement dans le domaine des télécoms, il est important de dépouiller les conditions d’engagement et de lire les nombreux renvois vers les notes de bas de pages. Comme bien souvent, les prix affichés ne sont que des prix d’appel.

Pour les personnes résidant en zone non dégroupée, la note est plus salée : il faut compter 5 euros de plus par mois chez SFR et Bouygues Telecom. Mais surtout, les tarifs sont conditionnés à un engagement de 24 mois. Pour ceux qui souhaitent rester sur un engagement de 12 mois, SFR et Orange facturent 6 euros de plus par mois et Bouygues Telecom 10 euros supplémentaires par mois. La liberté (toute relative) revient cher !

Des offres de remboursement pour inciter à la migration

Cette notion d’engagement constitue la zone d’ombre la plus gênante de ces nouveaux forfaits : le consommateur se retrouve lié à un opérateur unique, tant pour la téléphonie mobile, fixe, qu’Internet. Si cela simplifie la paperasse, avec une seule facture pour tous les services télécoms (chez Orange et SFR, pas chez Bouygues), il est encore trop tôt pour mesurer les effets en cas de dysfonctionnement technique ou lorsque l’abonné souhaite changer d’opérateur, soit pour une partie, soit pour la totalité des services.

Edouard Barreiro, chargé de mission nouvelles technologies auprès de l’UFC Que Choisir, s’en inquiète dans un billet sur son blog : « Tant que le consommateur sera lié à un opérateur pour son offre mobile, il n’aura aucune incitation à changer de FAI, puisque le résultat immédiat serait une augmentation de sa dépense globale. Ou alors il devra changer à la fois d’opérateur pour le fixe et le mobile. Ce qui est loin d’être simple. Ensuite, des procédures permettant une migration globale devront être prévues. »

En attendant, pour leur faire oublier les difficultés liées au changement d’opérateur, les fournisseurs mettent bien en avant sur leur site des offres de remboursement. SFR propose par exemple à ses abonnés Neufbox de leur reverser jusqu’à 100 euros s’ils résilient leur abonnement mobile, pour les dédommager des mensualités qu’ils doivent payer jusqu’à échéance de leur contrat. Chez Bouygues Telecom, c’est jusqu’à 90 euros pour qui abandonne son forfait Internet au profit d’Idéo et chez Orange, la compensation peut aller jusqu’à 60 euros. C’est le prix que les FAI sont prêts à payer pour débaucher les clients de leurs concurrents.

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Coralie Cathelinais