Passer au contenu

Protégez votre portable contre le vol

Les ordinateurs empruntent maintenant aux voitures leurs systèmes de protection contre le vol. Suivez le guide pour connaître les spécificités des différentes solutions.

Petite taille, faible poids, mobilité, les atouts qui vous ont fait opter pour un micro portable facilitent aussi la tâche des voleurs. Sur 1 000 portables vendus, ce sont entre 30 et 100 qui disparaissent chaque année (Source Vol Protect, incluant les particuliers et les entreprises).Rester très vigilant est bien sûr la précaution élémentaire pour déjouer les malveillances. Mais, comme personne n’est infaillible, il peut être judicieux de s’équiper de systèmes de protection pour dissuader plus sûrement les voleurs. Les sociétés conceptrices de ces systèmes de sécurité les développent principalement à l’intention des parcs informatiques des sociétés, mais quelques-uns d’entre eux sont aussi accessibles au grand public.Les câbles antivols ou les alarmes sont les méthodes les plus répandues. Il est également possible de faire marquer son micro portable avec un numéro d’identification indélébile. Ce tatouage rend plus difficile la revente du matériel volé et permet d’identifier et de retrouver son propriétaire initial. Il est également efficace en cas de perte.Enfin, dernière méthode, le tracking (suivi à la trace) est peu utilisé en France.

Le mouchard est dans le micro

Le tracking permet de pister un portable par l’intermédiaire d’un logiciel mouchard. Mais celui-ci ne peut évidemment se signaler à son service de surveillance que pendant une connexion à Internet. Il ne vous reste plus qu’à espérer que votre voleur soit aussi un fan de surf sur le Net ! Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle : chacune de ces protections antivols a un périmètre d’efficacité limité.Aussi, avant d’opter pour l’une d’entre elles, il faut d’abord analyser vos habitudes de travail. Ainsi, si vous êtes plutôt sédentaire, un câble antivol est un bon investissement. Mais si vous empruntez souvent les transports en commun, l’achat d’une alarme semble mieux indiquéVoici les coordonnées des fabricants de solutions antivol cités dans cet article

Kensington :
www.kensington.com


Targus :
www.targus.fr


Vol Protect :
www.volprotect.com


Oxygen :
www.stoptrack.com

Les antivols Un fil à la patte

De même que l’on attache son vélo à un lampadaire, il existe des antivols pour immobiliser son ordinateur à un point fixe. Les produits des marques Kensington et Targus sont les plus répandus. Ces antivols se présentent sous la forme d’un câble en acier galvanisé, qui mesure entre 1,50 mètre et 2,10 mètres de long. Une extrémité est pourvue d’un cadenas que l’on insère dans la prise antivol idoine se trouvant sur de nombreux micros portables, surtout ceux destinés aux entreprises. Elle est, selon les modèles, sur le côté ou au dos du boîtier. Au préalable il faut enrouler le câble autour d’un point fixe comme un pied de bureau, si celui-ci est suffisamment lourd, ou dans une plaque métallique vissée au mur ou au sol. L’installation s’effectue en quelques minutes. Même si le câble ne résiste pas à un cambrioleur équipé d’une cisaille, il permet néanmoins de laisser un ordinateur sans surveillance quelques instants.Les cadenas de ces antivols fonctionnent avec une clé ou sont munis d’une serrure à combinaison à quatre chiffres. Ils coûtent moins de 55 euros.

Le marquage Tatoué pour la vie

Comme rien ne ressemble plus à un portable qu’un autre portable, le marquage antivol attribue à chaque micro une identité qui permet de retrouver son propriétaire. Une petite plaque, en métal ou en matière composite, est collée bien en évidence sur la machine. Un numéro unique, parfois doublé d’un code barre, y est gravé au laser. Les entreprises peuvent également faire figurer un logo pour encore plus de visibilité. Ces numéros d’identification et les coordonnées des propriétaires sont centralisés dans une base de données, qui peut être nationale ou mondiale, selon l’implantation de la société qui la tient à jour.Dès qu’un portable est déclaré volé ou perdu, la société de marquage le note dans sa base. Si quelqu’un retrouve l’objet ou souhaite savoir s’il a été volé, il téléphonera au numéro vert ou composera l’adresse Internet qui figure sur la plaque pour le savoir. La société de marquage prend également en charge le rapatriement du portable chez son propriétaire. La société Oxygen, qui commercialise son système Stoptrack, annonce retrouver 25 % des portables volés.Tatouer son ordinateur est bon marché. La société Vol protect propose de marquer votre ordinateur pour seulement 8 euros. Il restera inscrit cinq ans dans sa base de données.Principal argument avancé par les sociétés de tatouage : les voleurs seraient découragés car la revente du matériel marqué est quasi impossible. En effet, toutes les tentatives pour décoller le tatouage se soldent par la présence d’éraflures. Le procédé utilisé pour Stoptrack est plus pernicieux encore : si à force de persévérance on réussit à décoller la plaque d’identification, la mention “matériel volé” apparaît alors, totalement indélébile. Autant d’indices qui ne manqueront pas d’alerter d’éventuels acheteurs sur l’origine douteuse du matériel proposé.Sachez également que les constructeurs informatiques comme HP, Dell ou Compaq fournissent gratuitement un service à peu près équivalent. Leurs micros sont tous dotés d’un numéro de série qui est demandé avant toute opération de maintenance par la hot-line. Si l’ordinateur est déclaré volé, toute assistance est refusée.

Les alarmes Petites et bruyantes

Autre stratégie à même de décourager les cambrioleurs : les alarmes. Elles se présentent sous la forme d’un petit boîtier muni d’un cadenas à combinaison. Elles s’attachent à la sacoche de transport, voire au portable lui-même. Certains modèles ont un câble extensible afin de les relier également à un point fixe. Toute tentative pour couper le câble du cadenas se solde par le déclenchement d’une sirène de 110 décibels.Certains modèles, comme les Defcon 1 et 3 de Targus et l’Alarmport de Kensington, sont doublés d’un détecteur de mouvement à sensibilité variable. L’alarme se déclenche dès qu’un petit malin s’approche trop près de la sacoche ou que le portable est déplacé inopinément. L’activation ou la désactivation du système se fait à l’aide d’une télécommande. Les prix s’étagent de 45 euros à 75 euros.Ces alarmes n’empêchent pas le vol du portable, elles le signalent. De plus, il faut s’attendre aux déclenchements intempestifs. Enfin, il faut penser à changer régulièrement les piles : elles ont une autonomie limitée à 90 jours.

Le tracking Sur la piste des voleurs

Le tatouage, les alarmes, les antivols jouent beaucoup sur leur effet dissuasif. A l’inverse, la méthode du tracking repose sur son imperceptibilité. Elle utilise un logiciel installé sur l’ordinateur à protéger qui va jouer le rôle d’un mouchard.En cas de vol du matériel, il suffit d’alerter la base de surveillance. Elle va localiser l’ordinateur dérobé par le biais de ce mouchard au moment même où le receleur va se connecter à Internet. En effet, le logiciel espion se déclenche automatiquement à distance pour transmettre l’adresse IP et le numéro de la ligne téléphonique de l’utilisateur, sans éveiller les soupçons du voleur. En plus de sa discrétion, le mouchard est coriace : il se clone automatiquement dans la mémoire cache de l’ordinateur.Une fois les données récupérées, la société de tracking passe la main à la police. Elle seule a l’autorisation légale pour procéder à une saisie du matériel volé chez le receleur. Les sociétés de tracking telles que Blue Xpertise ou Ztrace, très répandues outre-Atlantique, ne doutent pas de la collaboration de la police, même pour récupérer un seul ordinateur. En France, cette technique de localisation n’en est qu’à ses balbutiements. La société Oxygen propose déjà cette solution, qui est pour lheure réservée aux sociétés. Le grand public va devoir patienter.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Coralie Cathelinais