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Protection des CD : des étiquettes pour informer les copieurs

La Fédération internationale de l’industrie phonographique suggère aux majors d’utiliser un logo pour signaler les CD-audio protégés contre la copie. En France, Sony et BMG ont anticipé, avec leur propre signalétique.

Un nouveau logo pourrait bientôt faire son apparition sur les CD-audio. Son rôle : signaler la présence d’un procédé anticopie.L’initiative vient de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), qui regroupe 46 syndicats professionnels nationaux, dont la puissante RIAA, aux Etats-Unis, et le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique), en France.” Ce nouveau logo est facultatif. Il est à la disposition des éditeurs et des distributeurs qui souhaitent informer les consommateurs que leurs disques incorporent des technologies de contrôle de la copie “, indique dans un communiqué Jay Berman, Président de l’IFPI.” L’objectif est d’avoir une communication harmonisée pour l’ensemble de l’industrie phonographique “, ajoute Hervé Rony, directeur général du Snep.

Une volonté de transparence

En France, BMG et Sony n’ont pas attendu ces recommandations pour développer leur propre signalétique. Les deux éditeurs ont aujourd’hui massivement recours à des procédés de protection contre la copie.L’un comme l’autre jouent la carte de la transparence. ” On a la volonté d’avoir une signalétique très claire, en français, et explicite pour les consommateurs. Tous nos disques protégés comportent un logo indiquant qu’ils ne sont pas lisibles sur ordinateur “, insiste Rodolphe Buet, directeur commercial de BMG France.

Les majors ne nous disent pas tout

Reste que cette volonté de transparence a ses limites. Les consommateurs ne sont pas encore informés de la nature des technologies de protection employées.Peut-on copier les titres sur le disque dur d’un ordinateur ? Peut-on transférer la musique sur son baladeur audio ? Les éditeurs restent très discrets à ce sujet, alors que les utilisateurs ont de plus en plus recours à ces usages.Le simple fait de mentionner que le CD n’est pas copiable depuis un ordinateur semble aujourd’hui tabou. BMG préfère mentionner que ses CD ne sont pas lisibles sur micro, alors que sa technologie de protection se révèle moins contraignante puisqu’elle interdit seulement la copie. ” Nos juristes nous ont déconseillé de communiquer avec une mention du type “Non copiable sur ordinateur” “, confie Rodolphe Buet.Est-ce la peur de froisser les consommateurs en s’attaquant au droit à la copie privée ? Et, au passage, de remettre en question les montants des taxes sur les supports vierges.

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Stéphane Long