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ProLiant DL580 G3 : un serveur taillé pour l’entreprise mais vieillissant

Malgré des qualités de conception et d’administration avérées, les performances de cette machine de HP sont aujourd’hui insuffisantes.

Le DL580 G3 7040 est un serveur empilable au format 4U. Il peut accueillir jusqu’à quatre processeurs double c?”ur Xeon MP de la série 7000, qui sont gravés avec un pas de masque de 90 nm. Le serveur dispose d’un cache L2 de
2 Mo par c?”ur, soit 4 Mo par processeur. C’est l’équivalent de la quantité de mémoire cache proposée par les nouvelles architectures fondées sur les processeurs Xeon 5100 (Woodcrest). Ce qui est un bon point pour une machine qui date.

Utilisation : l’administration est privilégiée

Le serveur testé accueille deux processeurs Xeon 7040 (Pax-ville), cadencés à 3 GHz. Pour les besoins de nos tests, nous avons installé l’environnement Microsoft Windows 2003 Server Enterprise Edition, puis activé l’HyperTreading
(création de deux processeurs logiques sur un même c?”ur). De la sorte, les deux processeurs physiques à double c?”ur sont vus comme huit processeurs par le système. Le serveur dispose de 16 barrettes de 512 Mo (8 Go) de mémoire
SDRAM DDR2 ?” dont quatre extractibles à chaud ?” configurées en mode Raid 5 (2 Go).Deux disques de 3,5 pouces Ultra 320 SCSI à 15 000 tr/min, d’une capacité totale de 72 Go, occupent deux des quatre emplacements disponibles. Les disques ont été configurés en mode Raid 1+0 et sont extractibles à
chaud. Il en va de même pour l’alimentation qui, par ailleurs, est redondante. Le DL580 G3 7040 est évolutif, car il peut accueillir des disques SAS ou S-ATA.Côté maintenance, le serveur dispose d’un système de démontage sans outil très appréciable baptisé ‘ quick deploy rack system ‘. Il permet grâce à des leviers latéraux d’accéder à
l’ensemble des composants du serveur. De plus, de nombreuses diodes électroluminescentes, situées en façade, permettent de connaître le statut des composants (iLO 1.75). Le logiciel d’administration System Insight Manager assure la surveillance
d’éléments supplémentaires : ventilation, alimentation, processeur, contrôleur disque, bancs mémoire. Un dernier utilitaire, SIM, gère les grappes Raid.

Performances : le serveur s’essouffle

Lors des tests de rapidité du processeur Xeon 7040, qui reposent sur l’ouverture simultanée d’une session SSL3 par 80 clients, et la génération de clés RSA d’une longueur de 1024 bits, nous avons mesuré jusqu’à
2 347 transactions au maximum par seconde avec quatre c?”urs actifs et l’HyperThreading activé. Un résultat dans la moyenne, comparé aux 2 429 transactions relevées avec le serveur biprocesseur double c?”ur PowerEdge 2850 de
Dell, équipé, lui, de processeurs Xeon cadencés à 2,8 GHz, et aujourd’hui retiré du catalogue.Notons que ces résultats sont très en deçà de ceux réalisés par les nouvelles générations de machines. Les modèles biprocesseurs double c?”ur Sun Fire X2200 M2 de Sun et PowerEdge 2950 de Dell, à base respectivement d’Opteron Rev F
et de Xeon DP 5160, réussissent en effet 3 524 et 3 485 transactions par seconde lors de ce test. En matière de tests transactionnels, effectués avec un niveau de charge de 1000 utilisateurs, et quatre c?”urs actifs, le DL580
G3 affiche 87,8 transactions à la seconde quand le PowerEdge 2950 de Dell parvient à gérer 121 transactions lors du même test.

Notre avis : une fin de série

Vendu 15 612 euros HT avec l’environnement de Microsoft en version 64 bits, et dans la configuration biprocesseur testée, le serveur DL580 G3 7040 manque de compétitivité. D’autant plus que le constructeur a mis sur le
marché ses récentes machines quatre voies à double c?”ur, lesquelles intègrent les nouveaux processeurs Opteron Rev F d’AMD ou Xeon de la série 7100 (Tulsa), plus puissants et consommant moins d’énergie.Par exemple, le DL585 G2 de HP, à base Opteron 8220 SE, qui est vendu 14 000 ? HT, en configuration quadriprocesseur, ou la série DL580 G4 430808-421 à base Xeon 7100. Le DL580 G3 7040 de HP devra donc faire l’objet
d’une forte remise pour rester compétitif jusqu’à son retrait du marché en février 2007.

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Francisco Villacampa