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Project Isaac: découvrez comment Nvidia rend plus intelligents les robots de demain

Des robots à qui on apprend à réfléchir et s’entraîner pour qu’ils s’améliorent, voilà ce que nous avons découvert en défiant une intelligence grâce au Project Isaac. Plongée dans une impressionnante réalité virtuelle.   

C’est en poussant la porte d’une des modestes arrières salles de la GTC, l’acronyme pour GPU Technology Conference de Munich, que nous avons entraperçu le futur de la robotique selon Nvidia. Nous avons pu nous frotter au projet Isaac, un outil de simulation permettant l’entraînement de robots dotés d’une intelligence artificielle.

Project Isaac, l’entraînement des machines…

Grâce à Isaac, les concepteurs de robots ou les utilisateurs, comme nous, peuvent interagir avec une représentation virtuelle d’un androïde, qui évolue dans un environnement numérique soumis aux lois physiques réelles. Cette conjonction de la virtualité et de la réalité sert de base à un environnement d’apprentissage où tout est possible. Porté par le « machine learning », la faculté des machines à apprendre, Isaac démultiplie le potentiel des robots.

Dans notre pièce de démonstration, le robot simulé dans Isaac est matérialisé sur un moniteur et animé par une carte graphique Nvidia. On le voit évoluer dans une grande salle modélisée. Face à lui, une table avec des dominos. Il nous attend pour une partie car nous devons l’affronter, partagé entre curiosité et impatience.
Pour interagir avec lui, il nous faut entrer dans son monde numérique – et virtuel en l’occurrence. On s’équipe du HTC Vive. On prend la pilule rouge. C’est parti ! 

via GIPHY

Casque devant les yeux et manettes du Vive en main, nous sommes désormais face à un robot pour une partie de Dominos. On saisit donc les pièces qui sont à notre main droite à l’aide de la manette. On les pose sur l’aire de jeu et valide notre coup en pressant un buzzer rouge comme le ferait un joueur d’échecs.

Alors, la magie opère. Isaac réfléchit quelques instants, hausse les sourcils, écarquille les yeux et saisit à son tour son domino à sa droite pour l’aligner face au notre. Ce qui est banal pour un être humain relève du tour de force pour une machine, qui a non seulement appris les règles du jeu pour savoir où poser son domino, mais également comment gérer son corps pour se mouvoir et prendre entre ses pinces une pièce du jeu. On enchaîne quelques coups, puis la démo arrive à son terme. Au sortir de la « Matrice », nous sommes bluffés.

… jusqu’à atteindre la perfection

Devant nous, on peut constater que l’alignement des dominos posés par Isaac n’est pas parfait. Face à un joueur professionnel, il n’aurait peut-être pas fait les bons choix de dominos et aurait perdu. Mais au cœur d’Isaac, l’IA est capable d’analyser le jeu et de s’améliorer.

Dans une autre démo, Nvidia nous a montré comment des robots sont dupliqués pour s’entraîner à un exercice de tir avec une crosse de hockey. Face à une cage qui se déplace latéralement devant eux, ils ne marquent pas à tous les coups. Trop court, trop à droite, trop à gauche… mais ils apprennent à chaque coup joué et ajustent leur tir.

Mieux, Nvidia est capable de récupérer l’intelligence acquise par les robots qui ont le plus progressé au fil d’une session d’entraînement pour ensuite fusionner ces différents apprentissages en une seule intelligence. Cette dernière sera alors à nouveau dupliquée et redistribuée à une armée de clones virtuels pour une nouvelle séance de tirs, jusqu’à obtenir un taux de réussite de 100%.

Si cette expérience était déjà très amusante et enthousiasmante à vivre, elle nous fait prendre conscience de la puissance de ces solutions de « machine learning ». D’autant qu’on imagine très bien ici que ce jeu de domino n’en exploite qu’une infime partie.

Avec les outils que Nvidia met à disposition, il est facile d’imaginer des robots industriels, domestiques, de sécurité, être formés en accéléré dans ces univers virtuels où ils peuvent répéter leurs apprentissages jusqu’à maîtriser une tâche autant de fois qu’il est nécessaire. Une fois prête, leur intelligence artificielle peut être chargée dans un robot physique, qui se rendra utile dans notre monde. Soit pour marquer des buts avec une crosse de hockey, soit pour réparer des voitures ou sauver des personnes en cas de danger. D’une certaine manière, les voitures autonomes auxquelles Nvidia consacre beaucoup d’énergie et de technologie sont aussi des robots – elles échappent juste à la vision qu’on en a habituellement. Lors de cette GTC, Nvidia ne faisait rien de moins que de montrer notre futur.

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David NOGUEIRA