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Profiter partout de sa musique

Ne téléchargez plus votre musique, louez-la ! Pour une dizaine d’euros par mois, des milliers de titres seront à votre disposition en toutes circonstances, y compris sur votre smartphone.

Longtemps, la seule alternative légale au piratage de musique était l’accès aux plates-formes de téléchargement payant, notamment l’indéboulonnable iTunes. L’équation était simple, calquée sur la vente de CD : contre une somme forfaitaire (en général 1 euro la chanson et 10 euros l’album), on achetait de la musique à l’unité. Longtemps aussi, les fichiers restèrent cadenassés par des DRM (gestion de droits numériques) avec cet étrange phénomène que seuls les acheteurs étaient entravés dans l’utilisation de leur musique, les pirates, eux, pouvant en profiter en toutes circonstances.Les DRM ont vécu mais, parallèlement à l’ancien modèle que reste la vente à l’unité, sont apparus des sites commerciaux basés sur le streaming (voir encadré). Grosse différence: on n’est plus propriétaire de la musique que l’on écoute et, donc, on paye pour son usage. Des sites comme Deezer ou Spotify (mais aussi Jiwa, précurseur récemment disparu, ou l’anglais We7) ont conquis des millions de fidèles en proposant du streaming musical gratuit, car financé par la publicité et plus ou moins légal. Puis les offres payantes ont vu le jour, d’abord timides puis de plus en plus convaincantes à mesure qu’elles s’enrichissaient de fonctions novatrices. Aujourd’hui, pour le prix d’un CD (soit environ 10 euros) par mois, vous avez accès à un catalogue de plusieurs millions de chansons, sans la moindre publicité. La pauvreté originelle des catalogues n’est plus qu’un mauvais souvenir, même s’il reste encore quelques lacunes fameuses ? les Beatles et AC/DC notamment dont on trouve toutefois des reprises. Le discophile le plus exigeant a de plus en plus de mal à prendre en défaut Deezer et Spotify, même en dehors des sentiers battus. Et il est désormais possible, dans la majorité des forfaits payants, d’ajouter ses propres fichiers MP3 à ses listes de lecture, ce qui permet de pallier les insuffisances des derniers catalogues.La qualité sonore est là. Elle s’est adaptée à la montée en puissance des réseaux ? du moins lorsqu’on se connecte avec son ordinateur personnel (lire encadré). Les fonctions habituelles des services de musique en ligne ? recherche de chansons et d’artistes, création et enrichissement de playlists, etc. ? sont présentes. Les possibilités avancées de partage de playlists intéresseront avant tout les adeptes des réseaux sociaux. Bonne nouvelle: les principaux sites de streaming ont su proposer des fonctions supplémentaires pour écouter de la musique même en déplacement. Ainsi, les versions pour smartphones permettent à l’internaute d’emporter partout une immense discothèque virtuelle.

L’alternative au piratage

Mais l’avancée décisive, c’est sans doute l’apparition d’un mode “ hors connexion ” : plus besoin de communication 3G, Wi-Fi ou autre pour bénéficier de la musique pour laquelle, rappelons-le, vous payez 10 euros par mois. Il suffit de télécharger vos listes d’écoute et albums favoris. Certes, des verrous numériques vous empêchent toujours de les copier ou de les graver sur CD, mais l’inconvénient est compensé par le grand nombre de clients Deezer ou Spotify, disponibles sur une multitude de plates-formes.À travers des exemples pratiques, nous avons choisi de montrer les larges possibilités des principaux sites de streaming audio – Spotify, Deezer et, dans une moindre mesure, Qobuz, sur PC comme sur smartphone. Nous ne nous sommes pas limités aux abonnements gratuits. L’alternative au piratage est désormais crédible et, à 10 euros par mois, nous semble raisonnable en regard des services rendus. Les grands opérateurs ne s’y trompent pas: Orange vient d’entrer au capital de Deezer (lequel va remplacer le service maison WorMee) et propose des abonnements couplés à ses forfaits triple play.

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Bruno Mathé