Passer au contenu

Procès Microsoft : Gates témoigne et contre-attaque

Dans le cadre du procès anti-trust mené par neuf états américains et le district de Columbia contre Microsoft, Bill Gates a témoigné en personne devant un tribunal de Washington. Il a habilement contesté les mesures de rétorsion proposées par les plaignants.

Bill Gates a fait le déplacement. Pour la première fois en quatre ans, le fondateur de Microsoft est venu témoigner en personne, lundi après-midi, devant le tribunal de Washington chargé d’examiner une plainte accusant sa société de pratiques anti-concurrentielles.Durant la phase initiale du procès, Bill Gates avait envoyé une déposition enregistrée sur une cassette vidéo où il était apparu évasif et peu coopératif. L’architecte en chef de Microsoft n’a pas réitéré cette erreur et a combattu calmement mais fermement les remèdes proposés par les plaignants pour corriger la situation de monopole du système d’exploitation Microsoft Windows.

Menace de licenciements en cas de rétorsion

Dans un témoignage écrit, soumis à la cour avant son intervention, Bill Gates estimait que Microsoft serait obligé de licencier de nombreux employés et empêché d’innover si la juge Colleen Kollar-Kotelly suivait les recommandations des états plaignants. Ceux-ci veulent que Microsoft produise un système d’exploitation modulaire, personnalisable par les fabricants d’ordinateurs et les développeurs. De plus, ils exigent que la société partage avec ses concurrents des informations techniques sur le fonctionnement de ses logiciels les plus populaires (Windows, Office, etc.).Interrogé par Steve Kuney, l’avocat des plaignants, sur le manque d’interopérabilité de Windows avec les produits de ses concurrents, Gates a estimé que Microsoft fournissait déjà suffisamment d’informations techniques aux développeurs et que ce reproche n’était pas fondé.Kuney a, par exemple, demandé pourquoi Microsoft ne dévoilait pas certaines interfaces de programmation (API) de la suite bureautique Office à ses concurrents. Gates a expliqué que Office était une application mais pas un middleware, contrairement aux assertions de l’accusation. En conséquence, ouvrir le code des API serait “donner gratuitement la propriété intellectuelle de Microsoft”, sans répondre aux questions d’interopérabilité soulevées par les plaignants.D’une façon générale, Bill Gates est parvenu à contrer assez habilement la plupart des arguments de Steve Kuney. Il devait témoigner de nouveau, ce mardi, à Washington.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Antonin Billet