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Preview : WET, du sang et des armes

Attendu pour l’automne avec ses flingues et son pantalon moulant, Rubi, l’héroïne de WET, était de passage à Paris. Nous n’avons pas hésité à nous mouiller pour vous donner nos premières impressions.

Commençons par une petite explication qui coupera court à tout mauvais jeu de mots. Pourquoi WET ? Cela ne fait pas référence au goût de l’héroïne pour les bains (d’eau et de sang) mais à l’expression wetwork, qu’on traduira ici par « sale boulot », le genre que font Victor le Nettoyeur ou Léon le Professionnel. Voilà qui est dit.

Ensuite, tout, de la charte graphique à l’ambiance sonore et au style de combat, rappelle un Kill Bill encore plus excessif. Car Rubi pourrait être une création de Tarantino, pour la violence tout au moins. Il faut dire que l’acrobatic shooter qu’est WET met les compétences de cette problem fixer, de cette tueuse professionnelle, à rude épreuve. Elle tire beaucoup, souvent la tête en bas, parfois dans la tête, encore qu’il faille un temps d’adaptation pour réussir cet exploit, et sabre à l’occasion.

Du fun et du sang

WET - Un peu d'autolock
WET – Un peu d’autolock

Ici, de l’aveu même du représentant d’Artificial Mind + Movement (A2M), le studio de développement, on a misé sur le fun – les Monkey Toys dispersés dans les niveaux sont là pour ça – et sur le plaisir de l’action fluide. Tout est donc fait pour que les courses le long du mur, les bonds en avant flingues en main, les pirouettes en arrière et les glissades sur les genoux avec arrosage à qui mieux mieux s’enchaînent comme dans un bon John Woo. Oui, on pense aussi à Stranglehold, de John Woo justement. A regarder, c’est plutôt beau et effectivement bien fluide quand on maîtrise le personnage.

Un peu de dirigisme

Pour autant, l’autolock, qui évite de trop plomber le lustre quand on est entouré d’ennemis, montre parfois encore quelques faiblesses, déjà corrigées nous a-t-on affirmé. Mais, aussi plaisant et défoulant que ce soit, ce gameplay reste finalement assez classique et dirigiste.

Dans un niveau de course-poursuite – qui varie un peu les plaisirs –, où Rubi bondit de toits de voitures en flancs de camions, on se retrouve à enchaîner des sortes de quick time events (QTE, actions qu’on déclenche en pressant une touche précise) tout en tirant sur des truands qui sortent docilement le buste de leur voiture. Quand on demande pourquoi on ne peut pas faire sauter les pneus ou exploser un réservoir pour être plus expéditif, on nous répond que ce serait trop compliqué d’arriver à combiner l’aspect imprévu des explosions, les scripts, les QTE et le côté très cinématographique de l’action. Et il est vrai, une fois encore, que c’est plutôt entraînant et plaisant de la voir bondir ainsi. N’empêche qu’on manque un peu de liberté.

Liberté surveillée

WET - La rage au ventre
WET – La rage au ventre

Le mode Rage, quand Rubi voit rouge et pète les plombs parce que son fond de teint est taché de sang, est lui aussi limité à certains niveaux. Du coup, on risque peut-être de se retrouver frustré de ne pas pouvoir le déclencher quand on veut. Mais, là encore, A2M a une bonne réponse à nous apporter : « Nous avons fait différents essais, mais, pour ne pas nuire à l’équilibre des niveaux et de l’action, il a fallu limiter ces périodes de fury où Rubi devient très puissante. » De fait, encore plus bondissante, violente, fulgurante, elle se défait de ses adversaires avec une facilité déconcertante, même quand elle est encerclée.

Cependant, le jeu n’est pas forcément trop facile. Il suffira de choisir son niveau de difficulté, mais WET est clairement conçu pour être accessible aux débutants. Sans pour autant refouler les plus aguerris, promet-on.

Quand y en n’a plus…

Pour assurer un certain entrain au joueur et une envie d’avancer dans l’histoire, A2M et Bethesda, qui continue de se tailler un costard d’éditeur multigenre, proposent de débloquer des enchaînements au fil du jeu, ainsi que des armes plus performantes. Des Uzi, fusils à pompe, arbalètes se joignent ainsi aux pistolets et peuvent être améliorés.

Et pour ceux qui auront fini le jeu une fois dans un des cinq niveaux de difficulté proposés, un mode appelé Golden Bullet sera disponible. Il s’agira de refaire le jeu, mais, pour corser le tout, Rubi n’aura que très peu de vie, même chose pour ses ennemis. Comme au football avec le but en or, le premier qui touche au but tue l’autre. A2M a également prévu l’accès au Rubi’s Boneyard, son petit chez-elle, qui offrira 32 défis à ceux qui auront terminé le jeu.

De quoi, on peut l’espérer, assurer une durée de vie correcte à ce jeu, solo uniquement.

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Pierre Fontaine