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Preview : Tron Evolution, retour en petite forme des Lightcycles…

Cultissime pour certains, vieillot pour d’autres, Tron revient dans un jeu mêlant les genres et les références, pas forcément pour son bien.

Pour ceux qui auraient été victimes d’une faille interdimensionnelle et/ou temporelle, Tron est avant tout un film sorti en 1982. Novateur à plus d’un titre, il narrait le combat d’un homme, un programmeur de génie, passé dans le virtuel, dans le monde binaire de son ordinateur. Après un Tron 2.0, voici venu le temps de l’Evolution. A la fois un film (Tron : l’héritage) et un jeu vidéo (Tron : l’évolution). Si l’un et l’autre sortiront en décembre aux Etats-Unis, il faudra attendre le mois de février suivant pour pouvoir se rincer l’œil et prendre son destin et ses manettes en main.

Autrement dit, la version que nous avons vue est quasi définitive, à quelques correctifs près, apportés pendant cette tournée mondiale de présentation à la presse.

Caméra brusquée

Et au bout de seulement 17 mois de développement, reste encore quelques petits points à améliorer. La position et la souplesse de la caméra notamment. On nous a certifié que ce point était déjà corrigé, mais dans la version avec laquelle nous avons joué, les revirements brusques de la caméra étaient vraiment gênants.

D’autant que les contrôles extrêmement sensibles demandaient un certain doigté pour réussir les différentes actions périlleuses imposées au héros.

Références et inspirations

Car vous êtes dans Tron à la croisée de plusieurs titres. Le producteur en cite immédiatement deux, Prince of Persia et Mirror’s Edge.

Des références qui sautent aux yeux, tant le gameplay est construit autour de l’escalade, des sauts périlleux et du free run vertigineux. Outre la caméra qui ne facilite pas toujours la tâche, la relative monotonie des environnements nuit parfois à la lisibilité des niveaux. Difficile de voir un angle ou un recoin entre des murs anthracites luisants et des plates-formes anthracites luisantes, le tout zébré a minima de quelques traits lumineux de couleur, généralement bleus.

Dernière référence vidéoludique avouée, Devil May Cry 4 et ses combos lors des combats. Pour autant, est-ce la faute à une réglage de difficulté trop bas, mais les ennemis étaient plutôt rares – dans l’ensemble, dans ce monde aseptisé, tout semble bien vide et déserté – et faciles à abattre. Que ce soit au corps à corps ou à distance avec les fameux disques.

Armes et évolution

Il en existe quatre versions : heavy, bomb, stasis et corruption disc. Le premier fait le plus de dégâts et s’utilise de loin, le deuxième provoque une forte déflagration, on l’utilisera contre les tanks notamment, le troisième ralentit les ennemis et le dernier est une sorte de disque vampire, il absorbe l’énergie de vos adversaires.

Le joueur débloquera ces disques et leurs améliorations au fil des niveaux. Il pourra également acheter des améliorations pour son personnage. Certaines pouvant être utilisées aussi bien en mode solo qu’en multijoueur.

Solo/Multi intimement liés

Car l’équipe de Tron Evolution a souhaité mêler intimement les deux aspects du jeu. Il est ainsi possible de lancer un match multi depuis une partie solo en se connectant à une console. On se retrouve alors dans une arène avec des bots, qui seront peu à peu remplacés par d’autres joueurs humains qui auraient décidé de jouer en ligne. Evidemment, on gagne plus d’XP contre les humains, ce qui permet d’augmenter les capacités de son personnage, jusqu’au niveau 50, qui est le plafond annoncé. La partie solo devrait vous tenir en haleine environ huit ou neuf heures, le multijoueur offrira des modes plutôt classiques, Free for All, Team Deathmatch, Capture et Défense de zones, revus à la sauce Tron.

Comprenez qu’il y aura des Lightcycles et des tanks futuristes. Au sujet de ces deux véhicules, deux remarques. Tout d’abord, l’une des motos les plus cools de l’histoire du cinéma paraît passablement lente, même en poussant le turbo, limité en durée. Ensuite, le tank donnait l’impression d’être quasiment indestructible donnant un avantage plus que certain à son utilisateur pour peu qu’il sache l’utiliser. A priori, l’un des plus sympathiques devraient être le mode Bit Runner. Le joueur porte un bit, plus il le garde, plus il gagne des points et plus il perd de vie. Son équipe doit évidemment le protéger et le couvrir.

En définitive, ce Tron : Evolution paraît frappé de la malédiction des jeux liés à un film. Sans âme, il semble devoir confirmer que les objets inanimés ne sont pas près de s’attacher à la nôtre, sans parler de la forcer à aimer. Il faudra toutefois s’en assurer lors d’un test plus approfondi.

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Pierre Fontaine