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Près d’un tiers des salariés français s’adonnent au ” surf sauvage “

D’après une étude menée par Sofres Interactive, seulement 29 % des salariés français surferaient sur le Net au travail pour leur plaisir contre 44 % des salariés anglais et 51 % des italiens. Surprise : deux salariés sur cinq sont favorables à la mise en place de systèmes de restrictions de la navigation sur le lieu de travail.

En France, seulement 29 % des salariés surferaient sur le Net pour leur plaisir. C’est ce que révèle une récente étude menée par l’institut Taylor Nelson Sofres Interactive*. Le surf privé est-il pour autant un problème, un délit ? Tout dépend des sites visités et du temps qu’on y passe.Ainsi, parmi les 29 % de surfeurs ” sauvages “, ils sont 61 % à visiter des sites en rapport avec leur hobby, et 54 % à se rendre sur des sites de voyages. D’autre part, 21 % d’entre eux achètent en ligne et 16 % jouent en Bourse de leur poste.Contrairement aux idées reçues, le sport dépasse la pornographie, à 34 % contre 26 %. Dans le premier cas, 23 % de femmes disent visiter des sites sportifs, alors qu’aucune d’elles ne déclare naviguer sur des sites pornographiques. Chose étonnante, et qui fait douter de la qualité du panel : les femmes ne visiteraient d’autre part aucun site immobilier et ne téléchargeraient pas de musique.Le temps passé en surf personnel par les salariés varie du simple au triple : moins de cinq heures par semaine pour 85 % des ” sauvages “, entre 5 et 10 heures pour 11 %, entre 10 et 15 heures pour 4 %.D’autre part, 51 % d’irréductibles surfent pour leur plaisir pendant leur temps de travail et 42 % le font pendant leurs heures de repas .

Quelles restrictions ?

Seulement 16 % des salariés français pensent disposer d’un règlement intérieur, 19 % estiment être surveillés électroniquement, 16 %, enfin, considèrent que leur société utilise des logiciels de filtrage. Or à l’heure actuelle, 67 % des entreprises françaises n’auraient aucune politique restrictive selon les sondés, contre 33 % en Grande-Bretagne.C’est effectivement le cas pour les sociétés ou ministères clients de la start-up qui a commandé l’étude à la Sofres, Websense, dont, notamment, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité.Alors, faut-il, dans ces conditions, restreindre les accès ? D’après l’étude, toujours, 39 % des salariés français se disent favorables aux politiques de contrôle d’accès au Net, 30 % ne sont ni pour ni contre, et 31 % y sont opposés.Politique de contrôle ou de restriction ? Si Websense estime ne pas être en concurrence avec Webspy, un logiciel d’espionnage des mouvements des salariés sur le Net, bon nombre de ses fonctionnalités lui ressemblent beaucoup, notamment le reporting ou la gestion des accès Internet.C’est alors le positionnement marketing qui change pour les fournisseurs de logiciel : Websense dit ” prévenir plutôt que guérir “ en limitant les accès Internet en fonction des profils commandés par la société cliente, Webspy se propose d’espionner, comme son nom l’indique, pour qu’aucune information sur le surf des collaborateurs n’échappe aux managers.* En mars 2001, sur 800 personnes en France, Grande-Bretagne, Allemagne, et Italie, soit 200 personnes par pays. Toutes les personnes interrogées ont plus de 16 ans et disposent dune connexion Internet sur leur lieu de travail.

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Mélusine Harlé