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Préparer la reprise en développant les compétences

Face à la conjoncture difficile, les attentes des clients évoluent. Les entreprises qui auront su les anticiper seront prêtes pour la sortie de crise.

Les faits

A la demande du Fafiec, Viavoice a réalisé, la première quinzaine de septembre, un sondage auprès de 500 DRH, dirigeants, responsables formation d’entreprise au sujet de la formation professionnelle en cette période de crise.

L’analyse

“ Les entreprises sont dans une logique qui conduit à un double mouvement : licencier pour raisons économiques, mais aussi former pour être plus compétitives lors de la sortie de crise ”, affirme Arnaud Zegierman, directeur associé de l’institut de sondage Viavoice. Elles sont en effet 70 % à déclarer qu’en période de crise il est nécessaire de développer la formation professionnelle… mais elles ne sont que 32 % à avoir augmenté le volume des formations.Un paradoxe qui s’explique par une situation difficile qui les oblige à investir dans leur activité commerciale pour continuer d’exister et par un passé qui leur a enseigné qu’une reprise, cela se prépare. “ Les crises reconfigurent souvent le marché, commente Arnaud Zegierman. Les entreprises qui ont anticipé les besoins futurs, et se sont préparées en formant leurs salariés à des technologies qui seront ensuite plébiscitées, auront toutes les chances de s’imposer. Celles qui étaient des challengers avant la crise peuvent devenir les leaders si elles en ont profité pour former leurs collaborateurs. ”

Des plans de formation plutôt que des DIF

Une idée partagée par Roland Sirieix, responsable du service communication du Fafiec, l’organisme collecteur pour la formation de la branche Informatique, ingénierie et conseils : “ Au cours des Journées de la formation, nous avons constaté que les entreprises investissent sur les compétences à venir ou sur le repositionnement de leurs salariés sur d’autres secteurs d’activités par le biais de la formation professionnelle. ”Parmi les entreprises cotisantes au Fafiec (150 ont été interrogées pour ce sondage de Viavoice), 61 % considèrent que le plan de formation (longues durées) est mieux adapté aux périodes de crise que le DIF (courtes durées). Par ailleurs, l’intérêt de la formation ne fait plus débat aujourd’hui puisque 91 % des entreprises estiment que les formations professionnelles sont une manière efficace de répondre à leurs besoins et à ceux des salariés. “ Le salarié perçoit la formation comme un outil pour évoluer dans son parcours professionnel, et l’entreprise y voit un moyen d’être plus performant ”, indique Arnaud Zegierman.Sur les derniers mois, les formations les plus suivies ont été celles traitant d’Itil V3 et de la virtualisation des systèmes d’information ainsi que le cursus certifiant Cisco. Des formations certifiantes et qualifiantes.

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Juliette Fauchet