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Prenez mon portefeuille, pas mon téléphone !

Amis technophiles, faites attention. Vous transportez certainement plus en gadgets électroniques qu’en liquide. Que font les assurances ?

Je ne comprends pas. Si je me fais agresser, que l’on me vole mon portefeuille et l’argent liquide qu’il contient, je me fais tout rembourser. Je récupère mes cartes de crédit, mon chéquier et un service m’aide
même à faire refaire mes papiers. Je perds juste un beau portefeuille et les quelques petits papiers qui traînaient à l’intérieur.Mais si on me vole mon iPod, mon téléphone ou mon Tablet PC, rien ! Je n’ai que mes yeux pour pleurer.Aujourd’hui, on n’affiche plus son statut social en montrant la couleur de ses cartes de crédit ou l’épaisseur de ses liasses d’euros. Non, on se valorise en posant le dernier téléphone ‘ ultra
mode ‘ sur la table. En cliquant négligemment sur la miniroulette de l’iPod Nano ‘ qu’on a ramené des States ‘.C’est un fait, les gadgets électroniques sont devenus comme les voitures ou les fringues : plus ils sont chers et plus ils sont désirables… et plus son propriétaire peut pavoiser. Résultat, de tout ce que l’on
emporte chaque jour avec soi, ce n’est plus le portefeuille mais l’électronique qui a le plus de valeur.J’ai fait le calcul, je me déplace régulièrement avec plus de 4 000 euros d’appareils avec moi. Et encore je ne compte pas le contenu. Les accros aux sonneries à 3 ? peuvent en avoir pour une fortune
dans leur téléphone portable. Idem pour ceux qui téléchargent de la musique à 99 centimes dans leur baladeur.Et pourtant, il n’existe pas vraiment d’assurance pour les gadgets électroniques. Les banques proposent bien d’assurer le PC, mais pas les logiciels, les films et autres documents personnels, d’une valeur
souvent inestimable. Même désintérêt chez les opérateurs téléphoniques. On peut récupérer un mobile tout neuf, mais mieux vaut avoir sauvegardé son carnet d’adresses et les photos qui étaient sur l’appareil. Quant aux sonneries, il faudra les
racheter, car elles sont souvent liées à un seul appareil.Tel est le problème du contenu numérique. Il est difficile à assurer car les courtiers ont du mal à en évaluer la valeur. Et quand il a été acheté à un prix donné (logiciels, musiques ou sonneries), les fournisseurs considèrent que
cette valeur est virtuelle car il est difficile, voire impossible, de revendre ou de transférer ce contenu à un tiers.Ne reste alors que l’appareil lui-même. Mais vu la vitesse à laquelle se démodent les iPod, les téléphones portables et autres appareils photos numériques, leur valeur marchande ne reste pas élevée bien longtemps.Espérons que les voleurs en sont conscients et que cela limitera les agressions.* Rédacteur en chef adjoint de 01 InformatiqueProchaine chronique mardi 27 septembre

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Anicet Mbida*